Au terme de négociations menées depuis plus de deux semaines, le gouvernement, le patronat et les principales centrales syndicales sont parvenus à un nouvel accord sur la revalorisation salariale dans le cadre du dialogue social. La signature a eu lieu le lundi 29 avril 2024 à Rabat.
Un nouvel accord entre le gouvernement, les syndicats et le patronat a été signé le lundi 29 avril 2024. Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé à Rabat que l’Exécutif et les centrales syndicales sont parvenus, dans le cadre du round d’avril 2024 du dialogue social, à un accord pour une hausse générale de 1000 dirhams, soit 99 dollars nets par mois du salaire des fonctionnaires du secteur public. Le premier ministre a également précisé que cet accord prévoit aussi une baisse mensuelle de l’Impôt sur le Revenu (IR) de l’ordre de 400 Dirhams pour les fonctionnaires et les salariés des catégories à revenu moyen, ainsi qu’une nouvelle hausse de 10% du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et du Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) dans les secteurs de l’industrie et du commerce, ainsi que pour les professions libérales.
“L’UMT a été intransigeante pour arracher une hausse globale des salaires pour les employés du secteur public et des salariés, pour les collectivités locales et pour le secteur privé. Ce point a été litigieux mais nous avons su remporter cet acquis soit une hausse globale de 1000 dirhams.”
Miloudi Moukharik, Secrétaire générale de l’Union marocaine du Travail – Maroc
Cette augmentation prendra effet en deux temps: +5% en janvier 2025, puis +5% en janvier 2026. À terme, le SMIG devrait ainsi passer à 3.422 dirhams soit 339 dollars, contre 3.111 dirhams actuellement. Pour le salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG), il a également été décidé d’opérer une hausse de 10% mais suivant un calendrier différent: +5% en avril 2025 et autant en avril de l’année suivante (2026). Cette mesure vient s’ajouter à une augmentation précédente de 15%, portant la revalorisation du SMAG à 25% sous le gouvernement Akhannouch.
“Cet accord couronne les efforts déployés par toutes les parties. Il renforce également les engagements pris dans l’accord du 30 avril 2022 qui a jeté les fondements du dialogue social. Cet accord comporte également la baisse de l’impôt sur le revenu des fonctionnaires et des salariés, de l’augmentation du SMIG.”
Chakib Alg, Président de la Confédération générale des Entreprises – Maroc
Autre mesure adoptée: un allégement de la pression fiscale sur les salaires. Le salaire mensuel brut exonéré d’impôts passera ainsi de 5.000 à 6.000 dirhams, alors que le taux maximal de l’impôt sur le revenu (IR) reculera d’un point, de 38% à 37%. Concernant la réforme des retraites, le rendez-vous a été pris pour septembre prochain, date de l’entame de discussions en profondeur entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Ceci, dans la perspective d’une adoption lors de la session parlementaire d’octobre.