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Maroc : Walid Regragui meilleur coach africain au mondial 2022

L’un des faits inédits de la Coupe du monde de football 2022, a été le choix des entraîneurs locaux à la tête des cinq sélections africaines. Celui du Maroc Walid Regragui a réussi à disputer les demi-finales de la compétition, niveau jamais atteint par une équipe du continent. Un fait majeur qui intervient au moment où plusieurs équipes nationales préfèrent l’expertise locale au détriment des “sorciers blancs” généralement issus d’Europe ou d’Amérique.

Pour la première fois dans l’histoire de l’Afrique en Coupe du monde football, les cinq sélections africaines avaient à leurs têtes des entraîneurs locaux. Le Cameroun amené par Rigobert Song, le Ghana par Otto Addo, le Maroc entraîné par Walid Regragui, le Sénégal par Aliou Cissé et  la Tunisie conduite par Jalel Kadri. Au terme du mondial, Walid Regragui enregistre la meilleure note, grâce à la demi-finale disputée par le Maroc, classé 4ème à la Coupe du monde 2022. 

Walid Regragui écrase tout. C’est le premier africain, le premier arabe à hisser sa sélection à ce niveau là, On sait bien que depuis une dizaine d’années l’Afrique a produit des sélectionneurs de classe mondiale, mais qu’on ne voit malheureusement pas lors des grands championnats européens. C’est un point sur lequel feu Pape Diouf avait insisté à l’époque, ça reste une énigme. 

Nazim Bessol,  Journaliste 

L’élimination au premier tour du Cameroun, du Ghana et de la Tunisie remet sur la table du débat la problématique sur la nécessité ou non  de maintenir des locaux à la tête des sélections africaines. Mais pour Otto Addo, entraîneur du Ghana qui a démissionné après la compétition, l’exploit réalisé par le Maroc plaide au profit des techniciens locaux. 

« Je pense que vous pouvez voir l’impact des entraîneurs africains avec leurs pays. De plus, tactiquement, les équipes étaient bien préparées. Cela envoie le message clair, non seulement à nos propres joueurs, mais de passer à l’étape suivante pour créer nos propres images. Et aussi, pour que les fédérations croient aux entraîneurs locaux. J’espère que cela inspirera d’autres entraîneurs en Afrique à croire en eux-mêmes, à grandir et peut-être à avoir la chance de représenter leur pays. 

Otto Addo, Ex-sélectionneur des Black Stars

Dans l’histoire de la coupe du monde de football, les équipes championnes ont toujours été dirigées par un sélectionneur local…, Et l’Afrique toujours en quête de son premier sacre mondial, nationalise de plus en plus son staff technique. Une nationalisation des bancs de touche soutenue par plusieurs spécialistes du football. 

L’Afrique a tous les atouts pour remporter la Coupe du monde. On doit avoir confiance en nos compétences, faire confiance à nos techniciens locaux et je crois qu’en 2026 on va gagner la Coupe du monde. 

Aziz El Kablaoui, Journaliste 

Pour rappel, la forte nationalisation des bancs de touche des sélections africaines avait atteint un niveau record à la Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun. Parmi les 24 équipes participantes, 15 avaient à leur tête un sélectionneur local. Une nouvelle tendance qui tend à perdurer. 

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