Le président Mohammed Bazoum a été désigné champion de l`Union Africaine pour l’industrialisation inclusive et durable et la transformation productive lors de la 17eme Session extraordinaire de la Conférence de l’Union Africaine sur l’industrialisation. Pour le président Bazoum, l’industrialisation de l’Afrique doit se fonder sur l’élevage surtout en Afrique de l’Est, région qui regroupe 48% de bovins, 44% de caprins et 39% d’ovins du continent.
Le Niger tient son deuxième champion de l’Union Africaine après l’ancien chef d’Etat Mahamadou Issoufou, champion de la Zone de libre-échange continentale africaine. Le président Mohammed Bazoum a été désigné champion de l’Union africaine pour l’industrialisation inclusive et durable et la transformation productive lors de la 17eme Session extraordinaire de la Conférence de l’Union Africaine sur l’industrialisation, le 25 novembre 2022. Son ambition: construire une Afrique prospère, dynamique, inclusive et durable.
“L’industrialisation est un processus dynamique, pas un état statique. Sans regret, c’est-à-dire qu’à chaque étape, nous devons assumer les choix faits auparavant, qui devaient donc être soupesés. En ce qui concerne les étapes, nous devons prendre en considération le fait que nous devons enthousiasmer une jeune population dont l’âge médian actuel est de moins de 20 ans. Nous devons être particulièrement prudents dans les options de notre industrialisation et veiller à utiliser nos ressources de façon efficiente.”
Mohamed BAZOUM, Président de la République – Niger
Cette jeunesse évoquée par le président nigérien Mohamed Bazoum est pour lui le principal moteur du développement du secteur manufacturier africain. Une population de 400 millions de personnes de 15 à 35 ans soit 77% de l’ensemble des Africains, à qui il faut offrir un environnement propre à l’épanouissement, des aptitudes et des compétences.
“La jeunesse est donc notre première richesse dans laquelle il faut investir pour son éducation et sa formation. Dans notre trajectoire d’industrialisation, nous gagnerons à tirer des leçons des expériences du monde industrialisé et des expériences singulières des uns et des autres, tout en faisant appel à notre génie propre ; établissons des partenariats avec les puissances industrielles, car, osons le dire, le futur de l’industrie et du commerce est en Afrique.”
Mohamed BAZOUM, Président de la République – Niger
Pour le président Bazoum, l’industrialisation de l’Afrique doit exploiter une niche: l’élevage. Sur le continent, plusieurs populations ont la culture des activités pastorales dont les produits pourraient être transformés dans des usines modernes. L’Afrique de l’Est est la région qui regroupe le cheptel le plus important, 48% de bovins, 44% de caprins et 39% d’ovins.
“L’industrialisation que nous voulons pour l’élevage est celle qui permet de nourrir les Africains, de créer des emplois qualifiés et de qualité, de rendre les produits laitiers et les viandes disponibles en quantité et en qualité à des prix abordables et compétitifs partout. Elle doit incorporer la valeur ajoutée locale et se faire dans le cadre de bassins régionaux naturels exploitant aux mieux les ressources locales, induisant une coopération basée sur la complémentarité qui génère à son tour la solidarité.”
Mohamed BAZOUM, Président de la République – Niger
Dans la chaîne de valeur mondiale, le tissu industriel africain occupe près de 2% de la part mondiale. En renforçant son secteur manufacturier, l’Afrique pourra réduire ses exportations de matières premières qui s’élèvent actuellement à plus de 70%. L’Union africaine, dans son Agenda 2063, veut transformer les richesses naturelles du continent, d’où la mise en place de mécanismes de promotion du commerce intra-africain et de transformation économique.