Dans le cadre de sa stratégie pour sortir de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI), le Mozambique a lancé un projet de loi visant à créer une Autorité de surveillance des assurances et des fonds de pension. Cette future entité incarne une avancée majeure dans les efforts du pays pour renforcer la transparence financière et lutter plus efficacement contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Le gouvernement mozambicain franchit une nouvelle étape dans la régulation de son secteur financier. Un projet de loi vient d’être déposé pour instaurer l’Autorité de surveillance des assurances et des fonds de pension, un organisme chargé de mieux encadrer ces deux secteurs en plein essor. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des engagements pris par le pays auprès du Groupe d’action financière (GAFI), qui lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Objectif affiché : sortir de la « liste grise » où figure le Mozambique depuis 2022, en raison de failles persistantes dans son dispositif de contrôle financier.
« Nous attendons que les procédures soient terminées pour que nous puissions être retirés de la liste grise et revenir à la situation normale dans laquelle nous avons toujours vécu, dans laquelle nos institutions financières, notre réputation, la perception des investisseurs étrangers envers le pays »
Luís Abel Cezerilo, Coordinateur national pour le retrait de la liste grise – Mozambique
La future Autorité de surveillance des assurances et des fonds de pension aura pour mission de renforcer la transparence, harmoniser la régulation et assurer un alignement plus strict avec les normes internationales, en particulier dans les domaines de l’assurance et des retraites. Ce cadre renforcé vise à répondre aux préoccupations exprimées par le GAFI et à instaurer une culture de conformité durable dans le secteur financier. Inscrit sous surveillance depuis deux ans, le Mozambique fait l’objet d’un suivi renforcé du GAFI, qui exige des réformes structurelles pour améliorer l’efficacité de la lutte contre les flux financiers illicites.
« Le gouvernement s’est conformé à cette décision, le GAFI est une institution sérieuse et ne nous donnera donc aucune autre raison de ne pas quitter la liste grise »
Luís Abel Cezerilo, Coordinateur national pour le retrait de la liste grise – Mozambique
Le Mozambique entend ainsi tourner la page de la défiance et se repositionner comme un acteur crédible du système financier régional, tout en garantissant une meilleure protection des épargnants et une gestion plus rigoureuse des fonds collectifs.