Au Mozambique, deux collaborateurs du candidat de l’opposition à la présidentielle, Venâncio Mondlane, ont été assassinés le 19 octobre 2024. Ils ont été abattus lorsque leur voiture a été interceptée par des hommes armés non identifiés au centre de Maputo. Le drame intervient à quelques jours de la publication des résultats définitifs des élections générales du 9 octobre 2024 et dans un contexte post-électoral tendu où l’opposition prévoit des manifestations généralisées le 21 octobre 2024 pour dénoncer une fraude électorale. Le gouvernement a ordonné l’ouverture d’une enquête pour éclaircir les circonstances de l’assassinat.
Deux militants de l’opposition ont été assassinés le 19 octobre 2024 au Mozambique. Elvino Dias, avocat du candidat à la présidentielle Venâncio Mondlane et du parti d’opposition Podemos; et Paulo Guambe, membre du même parti, ont été abattus lorsque leur voiture a été interceptée par des hommes armés non identifiés au centre de Maputo. Ce double assassinat survient à quelques jours de la publication des résultats définitifs des élections générales du 9 octobre 2024.
“Ce sont les Forces de défense et de sécurité qui ont fait cela. Nous en avons la preuve. Sachez que vous avez le sang de ces jeunes sur votre dos, mais le sang de ces jeunes est le début d’une étape dont seul Dieu sait comment elle se terminera. Lundi, tous les jeunes, nous descendrons dans la rue, nous manifesterons avec nos affiches.”
Venâncio Mondlane, Candidat à la présidentielle – Mozambique
L’assassinat de deux collaborateurs de l’opposant Venâncio Mondlane a été confirmé par le président du parti Podemos, Albino Forquilha. Le drame intervient dans un contexte post-électoral tendu où l’opposition prévoit des manifestations généralisées le 21 octobre 2024 pour dénoncer une fraude électorale. Le candidat de l’opposition Venâncio Mondlane conteste les résultats partiels du scrutin qui donnent vainqueur Daniel Chapo, candidat du Frelimo, parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975. Le gouvernement a ordonné l’ouverture d’une enquête pour éclaircir les circonstances de l’assassinat.
“Le gouvernement du Mozambique condamne et regrette ce qui s’est passé. Nous demandons la collaboration de tous ceux qui disposent d’informations pertinentes et appelons au calme et à la sérénité. Le gouvernement exhorte les institutions compétentes, en particulier le Service national d’enquête criminelle et la police de la République du Mozambique, à clarifier rapidement les cas et à traduire les auteurs en justice.”
Pascoal Ronda, Ministre de l’Intérieur – Mozambique
Des médias locaux révèlent que Elvino Dias préparait un recours à déposer auprès du Conseil constitutionnel dénonçant des fraudes électorales. L’avocat de l’opposition avait dénoncé des irrégularités lors des élections municipales de 2023 remportées par le parti au pouvoir. L’assassinat de hauts responsables politiques constitue une escalade majeure de la violence au Mozambique, les assassinats précédents ayant notamment concerné des dirigeants de la société civile, selon des observateurs.