Tunisie : Saïed défend l’assignation à résidence et brandit la « peine de mort »
Le président tunisien Kais Said a déclaré lundi 10 janvier 2022 que « de nombreux indices prouvent l’implication des personnes assignées à résidence », accusant certains des détenus d’avoir commis « une trahison et une collusion avec des pays étrangers », tout en évoquant la peine de mort. Le président Saïd faisait référence à la fois au vice-président du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, et à l’ancien cadre du ministère de l’Intérieur, Fathi Baldi, qui sont détenus depuis plus de dix jours. Le locataire du Palais de Carthage a ajouté qu’il « n’est pas un partisan de la dictature », lors d’une rencontre avec le Premier ministre Najla Bouden, selon une vidéo publiée par la présidence. Il a nié « mettre en prison ceux qui ont exprimé leurs opinions ou leurs positions, à l’opposé de ce que beaucoup réclament dans le pays et à l’étranger », a-t-il dit.