Le général Abdourahamane Tiani a lancé le 15 février 2025 des assises nationales de cinq jours à Niamey, visant à déterminer la durée de la transition politique après le coup d’État de juillet 2023. Plus de 700 participants sont réunis dans un contexte politique complexe, marqué par la suspension des partis politiques et le retrait du Niger de la Cedeao
18 mois après l’arrivée des militaires au pouvoir au Niger, le général Abdourahamane Tiani a ouvert, le 15 février 2025, à Niamey, les travaux des assises nationales pour la refondation de la Nation. Durant cinq jours, quelque 716 participants, dont des ex-chefs d’Etat, des diplomates, des personnalités politiques, des autorités traditionnelles et des acteurs de la société civile vont échanger afin de définir la durée de la transition et d’adopter une Charte censée régir cette période transitoire. Pour le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, ces assises nationales devrait permettre de poser véritablement les bases inébranlables d’un avenir meilleur pour la pays
“Vous devez avoir à l’esprit l’engagement profond de notre peuple et ses attentes légitimes pour un nouveau départ, afin que nous posions véritablement les bases inébranlables d’un avenir meilleur, marqué par la stabilité politique et le progrès économique et social pour tous. »
Abdourahamane Tiani, Président de la transition – Niger
Dans un contexte politique complexe, marqué par la suspension des activités des partis politiques et le retrait du Niger de la Cedeao, ces assises offrent une tribune de dialogue en vue de déterminer les prochaines étapes pour un retour à l’ordre constitutionnel. Le rapport final de ces discussions devrait être remis au général A.Tiani début mars 2025, une étape essentielle pour l’avenir politique du pays
“ Notre mission s’inscrit dans une vision globale de transformation de notre nation, articulée autour de plusieurs piliers : la souveraineté et l’indépendance nationale, avec des institutions fortes et résilientes ; la bonne gouvernance et l’État de droit, garantissant une justice équitable et une administration transparente ; ainsi que la paix, la sécurité et la stabilité, conditions essentielles au développement et à la prospérité.
MAHAMADOU DJINGAREY , Président des travaux des assises – Niger
La Cedeao a rejeté la transition de trois ans du régime militaire du Niger, qui a quitté l’organisation en début d’année, à l’instar du Burkina Faso et du Mali. Selon les experts, ce retrait souligne les divergences sur la gestion de la transition et la volonté de renforcer la souveraineté nationale