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Niger : les femmes représentent moins de 5% des propriétaires fonciers agricoles

D’après la Banque mondiale, les femmes propriétaires de leurs terres bénéficient d’une meilleure sécurité alimentaire et investissent davantage dans l’éducation de leurs enfants. Or, en Afrique subsaharienne, les femmes font face à une précarité en matière de droits fonciers et accèdent moins facilement aux crédits et à la formation. De commun accord avec le gouvernement, plusieurs organisations travaillent à l’instauration de programmes éducatifs pour informer les femmes sur leurs droits et les outiller pour revendiquer et mieux faire face aux inégalités dont elles sont victimes.

Au Niger, la question de l’accès des femmes au droit foncier reste préoccupante. Historiquement, elles ont toujours été confrontées à des obstacles pour acquérir et détenir des droits fonciers, ce qui limite leurs opportunités économiques. Cependant des progrès ont récemment été notés, l’actuel code rural reconnaissant les droits des femmes à la terre, notamment en cas de veuvage, de divorce ou si elles sont chefs de famille.  

“L’accession des femmes aux terres n’est pas uniquement un problème africain ou nigérien mais c’est un problème qui se pose un peu partout. C’est la volonté politique qu’il manque aux pays africains mais l’Afrique est dans une bonne moyenne déjà, car d’autres pays sont beaucoup plus en retard et avoisinent 5 % de l’attribution des terres aux femmes.”

Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique / Mauritanie

Selon l’ONU, les femmes représentent moins de 20 % des propriétaires fonciers au monde et moins de 5% de tous les propriétaires fonciers agricoles d’Afrique du Nord et d’Asie de l’Ouest, tandis qu’en Afrique sub-saharienne, elles comptent pour 15 % en moyenne. Du point de vue des coutumes au Niger, les femmes n’ont pas les mêmes possibilités d’accès à la terre que les hommes. Des organisations locales et internationales travaillent à cet effet, pour sensibiliser sur l’importance de l’accès des femmes au droit foncier et promouvoir des réformes législatives favorables à l’égalité des sexes. 

“Les gouvernements africains devraient dans l’avenir attribuer plus de terres aux femmes parce que les femmes sont le moteur du développement de l’Afrique et aussi sans les femmes, l’Afrique ne pourra jamais se développer, c’est une condition sinequanone pour que l’agriculture en l’Afrique aille de l’avant, une agriculture saine, dynamique et viable puisque les femmes africaines sont des femmes vaillantes, dynamiques, clairvoyantes et très solidaires.”

Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie et en Intelligence Economique / Mauritanie

L’une des dispositions de la loi N°2018-37 du 1er juin 2018, fixant l’organisation et la compétence des juridictions en République du Niger en son article 73, stipule qu’en cas de litige foncier, le partage équitable prôné par la loi des compétences juridiques, se réfère à la coutume des concernés ou à la religion. Par conséquent des défis restent à être relevés, pour contrer l’inaccessibilité de la femme à la terre qui constitue un frein pour la société. 

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