À l’approche de la célébration musulmane de l’Aïd el-Kebir, aussi connue sous le nom de Tabaski en Afrique de l’Ouest, le gouvernement du Niger a décrété une interdiction temporaire sur l’exportation de bétail. Cette initiative a pour objectif de sécuriser l’approvisionnement à l’échelle nationale et d’empêcher une flambée démesurée des tarifs sur les marchés domestiques.
Le 10 mai 2025, le gouvernement nigérien a officiellement interdit l’exportation des animaux en vue de la célébration de l’Aïd el-Kebir. Selon le ministère du Commerce, Abdoulaye Seydou, cette mesure vise à éviter les pénuries de bétail sur le marché local, et à freiner l’augmentation excessive des prix des animaux, phénomène habituellement observé avant cette festivité religieuse.
C’est une bonne idée certes, mais elle désavantage aussi les éleveurs, hors le problème tel qu’il se pose ici au Niger avec des terroristes djihadistes qui rançonnent les éleveurs, la circulation est difficile.
Togoata Apedo AMAH, Enseignant-chercheur
L’interdiction d’exportation concerne les ovins, caprins, bovins et camélidés. Avec plus de 90 % de la population musulmane, le Niger commémore l’Aïd el-Kebir, avec une grande ferveur : à cette fin, des centaines de milliers de moutons sont traditionnellement offerts en sacrifice. Le pays joue aussi un rôle significatif en tant qu’exportateur de bétail dans la région, notamment à destination du Nigeria et de la Côte d’Ivoire.
Je crois que le gouvernement aurait dû partager la poire en deux en contrôlant les prix. dire qu’on ne peut pas vendre à un certain niveau par rapport à la réalité donc faire un contrôle de prix. Mais comme souvent dans nos États africains, l’État est défaillant presque partout et bien quand on dit contrôle des prix on ne voit pas les contrôleurs.
Togoata Apedo AMAH, Enseignant-chercheur
Cependant, depuis de nombreuses années, l’élevage dans ce pays du sahel subit d’importantes perturbations à cause des attaques de vol de bétail à grande échelle menées par les groupes jihadistes armés.