Le Nigeria est en état d’alerte maximale, les autorités ayant confirmé 39 cas de variole dans 33 États depuis janvier 2024, le gouvernement a déclaré le 16 août avoir intensifié la surveillance et la recherche des contacts afin d’endiguer l’épidémie. Des protocoles de diagnostic sont également en place pour identifier rapidement les nouveaux cas, et des plans de vaccination sont à l’étude pour les populations dans les zones à haut risque.
Le Nigeria a enregistré 39 cas de variole simienne depuis le début de l’année 2024. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par Jide Idris, directeur général du Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies le 16 août 2024. Selon les autorités, sur les 788 cas suspects, aucun décès n’a été enregistré mais un plan de vaccination a été engagé pour limiter les risques de propagation.
«Le gouvernement nigérian s’efforce de mettre les vaccins à la disposition du public, en particulier dans les zones sensibles. Il a été démontré que ces boîtes ont un profil de sécurité favorable. Elles ne sont pas encore dans le pays, mais elles sont en route.»
Jide Idris, Directeur général du Centre de Contrôle et de prévention des maladies – Nigéria
Les États du pays ayant été affectés par la maladie sont Bayelsa, Cross River, Ogun, Lagos, Ondo et Ebonyi. Depuis son pic observé en 2024, l’épidémie de variole simienne s’est par ailleurs propagée au-delà de la RDC, entraînant 2 863 cas confirmés et 517 décès dans 13 pays africains selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies qui a déclaré, le 13 août, une « urgence de santé publique » face à l’épidémie croissante de variole du singe sur le continent, lançant un « appel clair à l’action » pour enrayer sa propagation.
«Compte tenu de l’inquiétude que suscite la facilité de la transmission transfrontalière, cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour intensifier notre coordination et notre communication avec les parties prenantes afin de gérer la propagation du virus et d’empêcher l’importation de la maladie.»
Jide Idris, Directeur général du Centre de Contrôle et de prévention des maladies – Nigéria
Selon le Centre Africain de contrôle et de prévention de la maladie (Africa-CDC), ces cas de variole simienne recensés depuis le début de l’année 2024 seraient supérieurs à ceux enregistrés durant toute l’année 2023. Pour rappel le Mpox est une zoonose, c’est-à-dire qu’il se propage de l’animal à l’homme, mais se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée. Selon l’Africa CDC, le taux de létalité du virus est supérieur à 3% et les enfants de moins de 15 ans sont les plus touchés, représentant au moins 60% des cas.