Le président Bola Tinubu a appelé le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à établir une force opérationnelle maritime unifiée pour améliorer la sécurité dans le golfe de Guinée, centre névralgique de cette criminalité organisée transnationale en mer. Il a également déclaré que le Nigéria était prêt à accueillir le siège du groupe de travail à Lagos. Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a transmis la position du président du Nigeria lors de la 38e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, dimanche 16 février 2025
Sous la direction du président Bola Tinubu, le gouvernement fédéral nigérian a suggéré à l’Union africaine l’établissement d’une nouvelle force de sécurité destinée à sauvegarder les eaux au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest, également appelées golfe de Guinée. Il aspire à ce que Lagos, la ville la plus peuplée et le pôle économique de la nation, devienne le siège de ladite force. C’est ce qu’a déclaré Yusuf Tuggar, le ministre des Affaires étrangères qui représentait Tinubu lors d’une réunion de l’Union africaine (UA) en Éthiopie, le 16 février 2025.
Ce n’est pas la première fois que le président du Nigeria évoque la création d’une force militaire pour sécuriser la zone du golfe de guinée. Déjà il ya de cela un an, il avait exhorté l’appui de la Communauté économique de l’Afrique centrale mais aussi de l’Afrique de l’Ouest pour justement la mise en place de cette force pour sécuriser cette zone. Et aujourd’hui ce qui a changé c’est le niveau ou s’est exprimé le président nigérian, ce n’est plus le niveau local mais c’est au siège de l’Union africaine.
Boubacar Ba, Journaliste – Sénégal
Le Nigeria a également renforcé son rôle dans la sécurité africaine en signant le même jour un important accord avec l’UA. Cet accord engage la marine nigériane à fournir des navires pour les opérations de paix, les interventions en cas de catastrophe naturelle, l’aide humanitaire et le transport de personnel, l’UA prenant en charge les coûts.
L’objectif visé derrière est très simple, c’est la protection des interets du Nigeria qui par le fait géographique partage une frontière commune avec la Guinée équatoriale, donc il y a des intérêts économiques extrêmement importants, l’exploitation pétrolière offshore. Voilà ils ont besoin de l’appui des pays africains pour justement soi-disant sécuriser une zone qui c’est vrai souffre de criminalité très importantes.
Boubacar Ba, Journaliste – Sénégal
Le golfe de Guinée, qui s’étend du Sénégal à l’Angola, est devenu la troisième zone maritime à haut risque avec l’Asie du Sud-Est et le golfe d’Aden. Le delta du Niger est l’épicentre de cette criminalité transnationale organisée en mer. En 2024, 340 actes de piraterie et de brigandage maritimes ont été signalés, selon le Bureau international maritime (BIM).
