Le 21 octobre 2024, l’Agence nationale du Nigéria pour l’interdiction de la traite des personnes (NAPTIP) a organisé une réunion pour traiter la question urgente de la traite des êtres humains dans le cadre du projet « De la politique à l’action » en mettant en œuvre le plan d’action national sur la traite des êtres humains 2022-2026. Suite aux chiffres alarmants de la traite des êtres humains dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, l’Union européenne a également alloué 8 millions d’euros pour financer deux nouveaux projets et poursuivre la lutte contre ce fléau.
L’escalade de la traite des êtres humains au Nigeria est une source de préoccupation, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estiment qu’entre 750 000 et 1 000 000 de Nigérians sont victimes de la traite chaque année. En réponse à ces chiffres alarmants, l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des personnes (NAPTIP) a organisé une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre du Plan d’action national (PAN) sur la traite des personnes 2022-2026 à Abuja le 21 octobre 2024.
« Nous définissons nos stratégies dans la mise en œuvre du plan d’action national sur la traite des êtres humains au Nigéria 2022-2026 à travers cette plateforme, nous cherchons à nous assurer que notre travail reste ciblé efficace et conforme aux meilleures pratiques »
Binta Adam’s Bello, Directrice générale NAPTIP – Nigeria
L’Union européenne a également annoncé qu’elle financerait deux nouveaux projets à hauteur de 8 millions d’euros afin de poursuivre la lutte contre la menace de la traite des êtres humains au Nigéria. Dans le rapport 2024 sur la traite des personnes, le gouvernement fédéral a déclaré avoir ouvert des enquêtes sur 698 cas, dont 333 cas de traite d’abus sexuel, 172 cas de traite du travail et 193 cas de formes non spécifiées de traite, selon le département d’État américain. Le gouvernement appelle à une collaboration et à des stratégies accrues pour lutter contre ce crime.
« Le gouvernement du président Bola Amed Tinubu reste déterminé à reconnaître la traite des êtres humains pour ce qu’elle est, un crime contre l’humanité ».
Roseline Tasha, Directrice des droits civils, ministère de la Justice – Nigeria
Le gouvernement souligne le rôle crucial de la coopération entre agences, du partage d’informations et de l’implication de la communauté pour démanteler efficacement les réseaux de trafiquants.