Le Nollywwod week film festival est de retour à Paris pour une douzième édition. Jusqu’au 11 mai prochain, les amoureux du 7ème art pourront découvrir une programmation riche, allant du film d’animation au film d’horreur. Des films qui seront ensuite évalués non seulement par le public, mais aussi par un jury.
Les histoires reprennent le pouvoir au Nollywwod week film festival. L’événement est de retour à Paris pour une douzième édition organisée au cinéma l’Arlequin. Du film d’animation au film d’horreur, les amoureux du 7ème art pourront apprécier jusqu’au 11 mai, une vaste programmation. Une sélection qui reflète l’essor de la deuxième industrie cinématographique au monde.
“La recette de Nollywood, c’est qu’à la base, il n’y a pas de subventions. Donc le cinéma, c’est un truc extrêmement privatisé. La culture cinématographique n’était pas systématiquement encouragée. Donc il y a eu un état d’esprit de débrouille : les cinéastes mettaient leurs propres économies et finalement, cela a créé une économie en soi qui a commencé à vivre des revenus qu’elle générait et beaucoup de gens ont appris et c’est un cinéma qui a été regardé de haut parce que c’était un cinéma avec beaucoup de bricole. Et moi, je trouve ça super que ce soit décomplexé et que ça crée une filière très puissante, il y a des acteurs, des actrices qui gagnent aujourd’hui mieux leur vie que leurs homologues aux Etats Unis par exemple.”
AÏSSA MAÏGA / Actrice-Réalisatrice/ Sénégalo-Malienne
Environ 2000 films produits par an et entre 500 et 800 millions de dollars de revenus annuels générés…c’est dire le succès florissant de Nollywood. En 2021, le secteur aurait contribué à hauteur de 2.3% au Produit intérieur brut du Nigéria. Si, à l’instar de l’afrobeat, l’industrie cinématographique contribue au soft power nigérian, il reste encore à faire pour favoriser son rayonnement à l’échelle internationale.
“Il y a besoin d’une compréhension des enjeux de la part des dirigeants. Ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de savoir comment est ce qu’on peut faciliter, qu’est ce qu’apporte le cinéma, notamment en termes d’image. Si les leaders politiques et les gouvernants comprenaient mieux cela, il y aurait beaucoup plus de facilités notamment pour les tournages, etc…donc même sans apporter de l’argent, on pourrait faire en sorte qu’ il y ait un véritable essor de cette industrie mais ce n’est pas suffisamment le cas malgré le talent, l’énergie créatrice parce que la compréhension des enjeux n’est pas au rendez vous.”
SERGE NOUKOUÉ / Cofondateur – Nollywood week/ Franco-Béninois
Le Nollywood week festival a entamé sa douzième édition par la projection de The Legend of the Vagabond Queen of Lagos. Un film réalisé par un collectif de cinéastes où s’entremêlent politique, corruption, et résilience des communautés.