Le 3 juin 2024, les principaux syndicats de travailleurs ont lancé une grève générale au Nigeria, entraînant la coupure de l’électricité sur le réseau national et la fermeture des aéroports, des hôpitaux et des écoles. Le Congrès du travail nigérian (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC) revendiquent une hausse du salaire minimum et la réduction du prix de l’électricité. Les fonctionnaires attendent le respect d’un accord portant le salaire mensuel moyen à 60 000 nairas, contre 30 000 nairas actuellement. Le gouvernement fédéral appelle à la levée de la grève, estimant ses conséquences préjudiciables à l’économie nigériane qui pourraient perdre 100 millions de dollars par jour de perturbations des activités.
Électricité coupée sur le réseau national, aéroports, hôpitaux et écoles fermés, c’est par ces actions drastiques que les syndicats de travailleurs ont lancé une grève générale le 3 juin 2024. Le Congrès du travail nigérian (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC), principales centrales syndicales du pays, revendiquent la hausse du salaire minimum des employés et à réduire le prix de l’électricité passé de 66 nairas à 225 nairas le 3 avril 2024.
“Nous continuerons à nous engager et à nous rendre très disponibles dans le cadre de ces négociations au nom du peuple nigérian. Permettez-moi de préciser que nous ne sommes pas des opposants à cette table de négociation. Nous sommes unis par le fait que nous voulons le meilleur pour la République fédérale du Nigeria et pour l’ensemble des 200 millions de citoyens du pays.”
Mohammed Idris, Ministre de l’Information et de l’Orientation Nationale – Nigéria
Une réunion entre des représentants du gouvernement fédéral, des dirigeants de l’Assemblée nationale et des responsables syndicaux le 2 juin, s’est, une nouvelle fois, soldée par une impasse. Les tensions entre les autorités nigérianes et les organisations corporatistes s’intensifient du fait que les fonctionnaires attendent, depuis septembre 2023, le respect d’un accord portant le salaire mensuel moyen à 60 000 nairas, contre 30 000 nairas actuellement.
“Rappelons les faits fondamentaux : Le salaire minimum ne concerne pas uniquement les travailleurs du secteur public. Il sera également contraignant pour le secteur privé. Cette réalité doit être prise en compte dans les négociations.”
Mohammed Idris, Ministre de l’Information et de l’Orientation Nationale – Nigéria
La loi nationale sur le salaire minimum de 2019, qui fixait le salaire minimum national à 30 000 Naira, a expiré le 18 avril 2024, estiment les centrales syndicales. De son côté, le gouvernement fédéral appelle à la levée du mot d’ordre de grève, jugé prématuré et illégal. Selon des experts, l’économie nigériane pourrait perdre jusqu’à 100 millions de dollars par jour, en raison de la grève nationale.