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Ouganda : 189 décès maternels enregistrés en 2023

Ouganda : 189 décès maternels enregistrés en 2023

Dans la lutte contre la mortalité néonatale et infanto-juvénile, le gouvernement ougandais ne ménage pas d’efforts, en dressant des stratégies pour rendre les soins plus accessibles aux femmes enceintes. Avec 189 décès enregistrés pour 100 000 naissances vivantes en 2023, le pays reste dans la zone orange de l’OMS, avec un niveau d’alerte modéré. 

L’Ouganda, comme d’autres pays africains, est confronté à des taux de mortalité élevés, en particulier en ce qui concerne la santé maternelle et infantile. En effet, selon des chiffres du rapport 2023 de l’Enquête démographique et de santé (UDHS) publié en septembre 2023, l’Ouganda a enregistré 189 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, se classant ainsi dans la catégorie des pays à taux de mortalité maternelle élevé ou modéré selon l’OMS. Ce qui est encore trop élevé compte tenu de l’objectif mondial de réduire les décès à moins de 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030. Des chiffres qui pourraient, selon l’avis des responsables du ministère de la Santé, être revus davantage à la baisse. C’est en cela que  les autorités ont organisé le 23 mars 2024 un colloque national pour élaborer de meilleures stratégies pour lutter contre les décès néonataux et maternels de causes évitables. 

“Si nous disposons de directives qui indiquent, par exemple, où une femme doit être orientée ou suivie, et que cela n’est pas fait, nous ne pouvons pas responsabiliser les gens. Il est crucial d’adopter de nouvelles stratégies d’appui dans nos formations sanitaires.”

Diana Atwine, Secrétaire permanente au ministère de la SantéOuganda

Les hémorragies, principales causes des décès maternels,  sont souvent imputables au manque de ressources, à l’absence de personnel qualifié. En ce qui concerne les décès infantiles, les experts s’accordent à dire qu’ils surviennent principalement lors de l’accouchement dans des établissements mal équipés et souffrant de pénurie de fournitures obstétricales essentielles.

“Nous voyons désormais plus de femmes accoucher dans nos établissements. Auparavant, le taux d’accouchement des femmes dans les districts était inférieur à 50 %.”

Ojok Thomas, Agent de santé communautaireOuganda

Selon l’Observatoire africain intégré de la Santé, en Afrique subsaharienne, environ 390 femmes perdront la vie pendant l’accouchement pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2030. Cette estimation est cinq fois supérieure à la cible des ODD fixée pour 2030, qui est de faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes. Pour relever le défi de la prise en charge des femmes enceintes et des nouveau-nés, le gouvernement ougandais envisage de réduire les coûts des prestations médicales afin d’encourager les femmes à se faire suivre.

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