L’Ouganda est le deuxième producteur et consommateur de bananes au monde, avec une production annuelle d’environ 10 millions de tonnes. Plus de 75 % de la population ougandaise dépend de la banane comme aliment de base, et elle contribue à 28% au Produit intérieur brut. Les déchets de bananes deviennent une opportunité économique vitale en Ouganda, qui développe de nouvelles industries et technologies pour transformer les tiges de bananes en fibres pour des produits textiles et artisanaux durables.
En Ouganda, les bananes contribuent à la production d’importants déchets après la récolte et la transformation des tonnes finissant dans les décharges. À chaque saison de récolte, les tiges de bananes sont jetées, ce qui pose des problèmes environnementaux pour les cultivateurs de bananes. Pour améliorer ce processus, les petits producteurs de bananes ougandais se sont associés au secteur local de l’ingénierie non formelle pour développer une machine à extraire, facilitant le traitement des fibres de banane. Acheter des tiges de banane dans une entreprise qui transforme les fibres en objets artisanaux biodégradables, c’est une idée que développe ce pays d’afrique de l’est .
La production de bananes a augmenté au fil des ans, passant de 6,5 tonnes métriques en 2018 à 8,3 tonnes métriques en 2019, selon les chiffres du Bureau des statistiques de l’Ouganda. En effet, Les cultivateurs bénéficient de revenus accrus grâce au recyclage de leurs déchets de bananes et produisent plus de 30 000 pieds carrés de tapis chaque année.Les artisans locaux testent des moyens de transformer la fibre de banane en extensions capillaires biodégradables et en textiles semblables au coton, appropriés pour l’habillement et l’industrie de la mode.
L’industrie nationale de la fibre de banane aspire à augmenter la production de produits respectueux de l’environnement en mécanisant une partie des processus de production, tout en conservant plus de 60 % de processus manuels. L’Ouganda envisage d’être un centre d’excellence pour la production de produits durables et respectueux de l’environnement en Afrique, tout en adoptant une approche d’économie circulaire.