Le président ougandais Yoweri Museveni, 80 ans et au pouvoir depuis près de quatre décennies, a été désigné candidat de son parti, le Mouvement de résistance nationale, pour l’élection présidentielle de janvier 2026. Une décision qui intervient dans un climat de répression dénoncé par l’opposition et suivi de près par la communauté internationale.
Yoweri Museveni, président de l’Ouganda depuis près de 40 ans, compte briguer un nouveau mandat à la tête du pays lors de l’élection présidentielle prévue en janvier 2026. Le Mouvement de résistance nationale (NRM), parti au pouvoir, a officialisé sa candidature le 24 juin 2025, confirmant que le chef de l’État de 80 ans souhaite conserver sa double casquette de président du parti et de porte-drapeau pour le scrutin à venir. Dans cette région d’Afrique de l’Est marquée par des enjeux sécuritaires et géopolitiques majeurs, la candidature de Museveni confirme sa volonté de rester un acteur central de la scène politique ougandaise et régionale.
« Comme d’autres candidats, le président et président national du NRM exprimera son intérêt et retire lui-même les formulaires de nomination. Il retire les formulaires d’expression d’intérêt pour deux postes, l’un pour la présidence du parti et l’autre pour concourir s’il a une chance d’être le porte-drapeau de la présidence.
TANGA ODOI, Président de l’organe électoral du NRM – Ouganda
Mais cette perspective de reconduction intervient dans un climat politique tendu. Plusieurs membres de l’opposition affirment faire face à une vague de répression accrue. Enlèvements, détentions arbitraires et intimidations sont régulièrement dénoncés par des figures de l’opposition et des organisations de défense des droits humains. Des voix s’élèvent également au sein de la communauté internationale pour appeler Kampala à garantir un environnement électoral libre et équitable. Dans son communiqué, le NRM affirme toutefois que le Président Yoweri Museveni reste le meilleur garant de la stabilité nationale et de la continuité.
Des éléments, dont certains appartiennent à l’opposition, collaborent avec les étrangers pour semer le chaos en Ouganda, provoquer des émeutes, des manifestations illégales, des conceptions illégales et inconsidérées, etc.
YOWERI MUSEVENI, Président de la république – Ouganda
Par ailleurs, une récente évolution législative suscite l’inquiétude. À la mi-juin 2025, le chef de l’État ougandais a promulgué une loi controversée permettant aux tribunaux militaires de juger des civils. Une mesure dénoncée par l’opposition, qui y voit un outil supplémentaire de répression à l’approche du scrutin. Selon le président de la commission électorale du NRM, Tanga Odoi, le président Yoweri Museveni, devrait officialiser sa candidature à l’investiture du parti lors d’un événement prévu le 28 juin 2026. À sept mois du scrutin, l’Ouganda entre dans une phase décisive, scrutée de près par ses voisins et les partenaires du continent