L’Ouganda perd 2 milliards de shillings par an dans la fuite des capitaux. La fuite des capitaux se manifeste principalement par une mauvaise perception des impôts auprès des multinationales. Dans le secteur pétrolier, des clauses techniques réduisent les taux de retenue à la source sur les paiements de dividendes transfrontaliers de 15 % à 5 %.
La fuite des capitaux fait perdre à l’Ouganda 2 milliards de shillings par an. Le ministre d’État aux finances, Henry Musasizi, a réitéré l’engagement du gouvernement à travailler avec les organisations de la société civile pour améliorer l’assiette fiscale.
“Le besoin pour un pays comme l’Ouganda et les autres pays africains de diversifier l’économie reste la réalité. Ce qu’il faut c’est de commencer un plan intensif de substitution des produits importés par des produits locaux. Mais aussi commencer la partie haute de la valeur ajoutée en termes de produits pétroliers. C’est important pour que l’économie soit solide et résiliente”
Al KITENGE, Économiste – RD Congo
La fuite des capitaux en Ouganda se manifeste principalement par un faible recouvrement des impôts auprès des entreprises multinationales, en vertu des accords de double taxation. Dans le secteur pétrolier, des clauses techniques réduisent les taux de retenue sur les paiements de dividendes transfrontaliers de 15 % à 5 %.
“Les fuites de capitaux, essentiellement par des mécanismes d’optimisation par les grandes sociétés internationales, c’est une composante commune à tous les pays africains. Lors des négociations, il y a un certain nombre de phrases pernicieuses que les gens introduisent dans les contrats sans que les partenaires ne comprennent exactement de quoi il s’agit. Mais on remarque que ce sont des mécanismes sur lesquels les multinationales s’appuient pour minimiser l’argent dépensé localement”
Al KITENGE, Économiste – RD Congo
Face à l’impact de la fuite des capitaux en Ouganda, l’autorité fiscale a décidé de sévir. L’administration chargée de la collecte des impôts a lancé des poursuites judiciaires contre quatre agents accusés d’appartenir à un réseau d’évasion fiscale. La fraude dévoilée début avril 2022 se chiffre à 50 milliards de shillings.