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Plaidoyer pour plus de fonds pour les projets de développement africains

Le Groupe de travail africain de haut niveau sur l’architecture financière mondiale, coordonné par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA), compte tirer parti des principales organisations et plateformes pour faire avancer le programme de réformes du système financier. Pour la CEA, 2023 représente un moment critique pour faire avancer les efforts de réformes préconisées par le Groupe de travail de haut niveau. 

Afin de répondre efficacement aux problèmes financiers auxquels font face les pays africains, ainsi que celui de la dette extérieure, un groupe de travail de haut niveau sur l’architecture financière mondiale, coordonné par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), travaille sur les moyens de mettre en place une réforme du système des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international, au profit des pays africains. Ayant pour mission d’élaborer des propositions de réforme de l’architecture financière mondiale en vue de renforcer la voix africaine sur la scène mondiale et de remédier aux déséquilibres systémiques financiers en Afrique, ce groupe de travail se compose des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique. On y retrouve également l’Union africaine, la Banque africaine de développement, Afreximbank, la Banque mondiale; le personnel et des directeurs exécutifs du FMI. 

« Certes les droits de tirage spéciaux soulèvent des questions d’accès de volume et de la simplification des procédures, ce qui permettrait à nos états membres d’avoir accès à ses droits de tirage spéciaux. Un des messages que nous avons martelé est le fait que les pays nanti n’utilisent pas leurs allocations DTS et donc nous avons demandé à ce que ses DTS soient ré+affecté a ceux qui en ont le plus besoin en l’occurrence les Etats africains.

Antonio Pedro, Secrétaire exécutif par intérim de la CEAMozambique

D’après les ministres africains des Finances, les fonds alloués aux pays africains sont très limités et ne leur permettent pas d’arriver à bout des réalisations des projets économiques pour lesquels les emprunts sont contractés. Les périodes de remboursement sont très courtes et rendent difficile toute mobilisation de fonds nationale pour assurer les finitions des projets entamés. Par ailleurs, dans le cadre de ses opérations en 2021, le FMI avait alloué 450 milliards de dollars de DTS aux pays à revenu élevé sur les 650 milliards de dollars disponibles. Pour le président de la Banque africaine de développement, il est nécessaire de reconnaître l’inégalité qui existe dans le système financier mondial et d’y remédier. 

« Essayons de reconnaître les inégalités dans le système financier mondial. Il ne fait aucun doute que nous sommes à la traîne dans la réalisation des objectifs de développement. L’Afrique aura besoin de 1,2 trillion de dollars par an pour être en mesure d’atteindre les objectifs de développement durable. Cependant, l’architecture financière mondiale ne fournit pas ces ressources à l’Afrique. Le président Ruto a parlé du changement climatique, et c’est la même chose à ce niveau. Nous avons un continent où 9 des 10 pays du monde vulnérables au changement climatique dépensent environ 9 à 15 milliards de dollars par an pour faire face au changement climatique et nous pensons que cela pourrait aller jusqu’à 50 millions de dollars d’ici 2030, mais combien l’architecture financière mondiale sera-t-elle prête à débourser pour le continent ? Nous ne recevons que 3 % de ses fonds ».

Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développementNigéria 

Afin d’atteindre les objectifs de développement durable mais aussi pour le plafonnement du taux d’intérêt des DTS dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité (RST), en particulier pour les pays à faible revenu, les ministres des Finances africains plaident pour la réorientation des droits de tirage spéciaux (DTS) vers les banques multilatérales de développement, telles que la Banque africaine de développement. Pour faire face à ses défis de progrès, l’Afrique gagnerait aussi à développer des secteurs clé comme l’Agriculture, d’après la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale. 

« Saisissons l’occasion de restructurer l’économie africaine et assurons-nous que la prochaine fois qu’il y aura une crise alimentaire dans le pays, il n’y aura plus d’effet fatal de la crise alimentaire dans le pays, comme cela a été le cas ces dernières années ».

Makhtar Diop, Directeur général de l’IFCSénégal 

Pour le groupe de travail de haut niveau sur l’architecture financière mondiale, il est également nécessaire de revoir la réforme du système des quotes-parts, l’amélioration de la représentativité de l’Afrique subsaharienne, ainsi que l’adoption de mesures concrètes afin de réduire les déséquilibres systémiques et définir une nouvelle architecture financière mondiale en faveur des projets de développement africains.

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