Le secrétaire général de l’ONU a à nouveau rappelé les engagements non tenus des pays développés face aux enjeux climatiques ; en République démocratique du Congo, en marge de la réunion préparatoire à la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat. Au cours de la Pré-COP 27, qui s’est tenue les 03 et 04 octobre à Kinshasa, Antonio Guterres a notamment regretté les difficultés de mobiliser les 100 milliards de dollars promis aux pays africains et d’autres pays en développement. Face aux problèmes de plus en plus critiques liés au climat, le chef de l’ONU a exhorté les nations développées à redoubler d’efforts pour combattre le changement climatique et aider les nations les plus vulnérables.
Pour le secrétaire général des Nations unies, les pays développés doivent montrer plus de clarté sur la réalisation de leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an, destinés à soutenir l’action climatique dans les pays en développement. Lors de son point de presse sur la question du réchauffement de la planète en marge de la pré-COP27 de Kinshasa, Antonio Guterres a, une énième fois, tiré la sonnette d’alarme et sollicité des preuves sur la façon dont les pays développés doubleront le financement de l’adaptation climatique en 2025, à un minimum de 40 milliards de dollars, comme convenu à la COP26 de Glasgow.
“L’absence d’action sur les pertes et les dommages entraînera une plus grande perte de confiance et davantage de dommages climatiques. Il s’agit d’un impératif moral qui ne peut être ignoré et la COP 27 doit être le lieu d’action sur les pertes et dommages. La COP 27 est le lieu où tous les pays dirigés par le G20 montrent qu’ils sont dans ce combat et qu’ils y participent ensemble. Et la meilleure façon de le montrer est de se présenter à la COP 27 à Sharm el Sheikh. »
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU
En critiquant le retard et les carences des engagements collectifs des gouvernements du G20, Antonio Guterres met les pays développés devant leurs responsabilités, qui, en l’état actuel, compromettent les chances de limiter l’augmentation de la température mondiale à 2 degrés Celsius supplémentaires et encore moins d’atteindre l’objectif de 1,5 degré. La COP27, COP organisée en Afrique, représente à cet égard un tournant décisif, d’après Tanguy Bekale, le président du Groupe des négociateurs africains en matière de changement climatique.
L’objectif de 100 milliards de dollars par an court jusqu’en 2025 et malheureusement, il n’est toujours pas encore atteint. Mais il court jusqu’en 2025 et à partir de 2025, nous devons avoir le vrai objectif à long terme en matière de finance. Donc les travaux vont commencer pour pouvoir définir quel est le vrai chiffre sur lequel les pays en développement et les pays développés doivent s’accorder, et qui va montrer la responsabilité et le support qu’ils vont apporter à des pays africains comme le Gabon. »
Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU
Les acteurs présents à Kinshasa se sont engagés à trouver des domaines de convergence sur les questions clés qui seront transmises à Charm el-Cheikh en Egypte pour la COP27, où ils comptent parvenir à un consensus entre toutes les parties sur des résultats concrets suffisamment ambitieux pour répondre à la crise climatique à laquelle fait face la planète.