L’Agence internationale de l’énergie prévoit que les fabricants de technologies énergétiques propres auront besoin de quarante fois plus de lithium, vingt-cinq fois plus de graphite et environ vingt fois plus de nickel et de cobalt en 2040 qu’en 2020. Dans cette optique, la RD CONGO entend doubler la production de ses minéraux verts et stimuler la protection des batteries et des véhicules électriques dans l’État d’Afrique centrale.
Au fil des ans, la République démocratique du Congo a gagné des millions de dollars grâce à la révolution de l’énergie verte qui balaie le monde, puisqu’elle produit 70% du cobalt mondial. Pour mieux maîtriser ses ressources naturelles, le gouvernement congolais a signé en 2023 un accord avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et la Commission des Nations unies pour l’Afrique en vue de la création de zones économiques spéciales pour la production locale de batteries et de véhicules électriques.
« Dans une voiture électrique, il y a 80 kilos de cuivre et 15 kilos de cobalt. Cela signifie que dans chaque voiture électrique dans le monde, il y a la RDC et c’est ce que beaucoup de gens ne savent pas. Cela signifie que les opportunités pour les véhicules électriques sont partout dans le monde »
Arthur Katalayi, Associé principal, A2k Advisory – RDC
Selon les experts, les pays africains comme la RDC ont peu de véhicules électriques sur leurs routes en raison de la faiblesse de l’approvisionnement en électricité, du manque de stations de recharge publiques et de l’absence de politiques et de réglementations claires pour les véhicules électriques. Les investisseurs ont toutefois joué un rôle essentiel dans la stimulation de la production de minerais dans le pays
« Depuis l’arrivée de la société chinoise, la production a triplé. La Gecamines à elle seule avait une production estimée à 500 tonnes, mais maintenant nous avons environ 1,5 million de tonnes de cuivre, ce qui a un impact significatif ».
Sébastien Mubiala, Directeur de la société minière Gecamines – RDC
La mise en œuvre de la zone économique spéciale pour la production de batteries et de véhicules électriques devrait faire progresser plusieurs objectifs de développement durable des Nations Unies, stimuler les recettes en devises, permettre le transfert de technologie et créer plus de 40 000 emplois directs et 160 000 emplois indirects en RDC et en Zambie, selon Afreximbank.
