La mise sur pied d’une nouvelle taxe sur les télécommunications affecte la croissance économique et fait reculer les investissements publics en République démocratique du Congo. Ladite taxe cible le trafic des utilisateurs des TIC, à savoir le service voix (les minutes), les SMS et Internet (les mégabits).
Le gouvernement de la République démocratique du Congo pourrait engranger près de 47 millions Usd par trimestre ou 188 millions Usd l’an grâce à la taxe sur les télécoms qui cible le trafic des utilisateurs des TIC, à savoir le service voix (les minutes), les SMS et Internet (les mégabits) selon le rapport du conseil Research ICT solutions. La RDC a misé sur le secteur des télécoms et du numérique comme levier d’intégration, et de croissance économique en fixant une taxe qui malheureusement est perçue d’un mauvais oeil par les acteurs du secteur.
Les sociétés de télécom sont des sociétés commerciales, des sociétés du système capitaliste. Elles ne s’implantent pas pour vous faire du bien gratuitement, elles sont là pour faire du profit. Il faudrait juste que l’Etat soit un peu plus regardant, notamment au niveau du coût de ce qu’elles imposent, de leurs services parce qu’elles font des bénéfices énormes. Au contraire, il n’y a pas de rétrocession équitable pour le pays, pour les populations qui les enrichissent.
Francis Nienge Nkita, Analyste politique
Selon le même rapport, l’expansion du secteur des télécoms perceptible ces dernières années qui a donné lieu à la croissance du taux de pénétration de l’internet haut débit de l’ordre de 10%, augmenterait la production nationale de 1,2 milliard de dollars américains et donc une augmentation des recettes fiscales annuelles dans le secteur de l’ordre de 93 millions de dollars américains avec en prime plus d’emplois créés.
Si elle est gérée de manière orthodoxe et transparente, elle pourrait servir par exemple à financer la gratuité de l’enseignement qui est un programme phare du chef de l’Etat congolais et concourir à la formation des congolais. Je crois que c’est une voie adéquate pour le développement personnel et la création de micro entreprises qui ensemble peuvent générer un mouvement et impulser le développement du pays. La gratuité de l’enseignement est un bon créneau tel que l’avaient imaginé les concepteurs de cette taxe. Pourvu que cela se fasse ainsi.
Francis Nienge Nkita, Analyste politique
Rappelons qu’en 2020, le gouvernement avait déjà imposé une taxe similaire sur les télécommunications, appelée RAM qui avait été retirée après des nombreuses contestations dans le pays