Réajuster les contrats miniers, tel est désormais l’objectif de la République démocratique du Congo. Cette mesure aura pour effet direct de renforcer le partenariat gagnant-gagnant entre l’Etat et les exploitants du sous-sol. En tant que première puissance africaine dans l’exploitation minière en Afrique, ce sera aussi l’occasion de permettre aux Congolais de bénéficier directement de l’exploitation de leurs terres.
Avec un taux prévisionnel de 6,9% en 2021 pour la production de cuivre, la République démocratique du Congo se positionne en tant que premier producteur minier africain. Conscient de l’impact de cette activité sur son économie, le gouvernement a décidé de revisiter les contrats miniers le liant aux exploitants du sous-sol congolais. Objectif, permettre aux Congolais de bénéficier directement des recettes des ressources minières exploitées.
« Il est temps que le pays réajuste ses contrats avec les miniers, dans l’optique de sceller des partenariats gagnant-gagnant. Il n’est pas normal que ceux avec qui le pays a signé des contrats d’exploitation s’enrichissent, pendant que nos populations demeurent pauvres »
Felix Tshisekedi, Chef de l’Etat, République démocratique du Congo
Entre 2021 et 2030, la production congolaise va presque doubler. Selon les estimations de Fitch solution, elle passera de 1,39 million de tonnes en 2021, à plus de 2,4 millions de tonnes à la fin de la décennie. Cette progression s’explique par l’entrée en production de la mine de Kamoa-Kakula, dont les ressources minérales pourraient atteindre 1,38 milliard de tonnes.
En rappel, le secteur minier est considéré comme le poumon économique de la République démocratique du Congo et cette nouvelle disposition est salutaire, car elle vise à assurer une meilleure redistribution des richesses. Pour le gouvernement, ce sera aussi l’occasion de renforcer les mesures de lutte contre la fraude et la contrebande minière.