RD Congo : l’ex-président Joseph Kabila condamné à la peine de mort

L’ex-président de la RDC, Joseph Kabila, a été condamné à mort par contumace le 30 septembre 2025 par la justice militaire congolaise pour trahison et crimes de guerre. Il doit aussi verser plus de 33 milliards de dollars de dommages et intérêts, dont 29 milliards à l’État congolais et 2 milliards à chacune des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a été condamné à mort par contumace merdi 30 septembre 2025, par la justice militaire congolaise pour trahison et crimes de guerre.Outre la peine capitale, l’ancien président est aussi condamné à verser d’importants dommages et intérêts : plus de 33 milliards de dollars, dont 29 milliards à l’État congolais et 2 milliards  à chacune des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Ces verdicts marquent une rupture et un point de non-retour entre les deux anciens partenaires, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. L’époque où le président Félix Tshisekedi disait qu’il n’allait pas fouiner dans les passés est complètement révolue. Ceci peut aussi apparaître comme un élément à mettre sur la balance dans les négociations M23-Pouvoir de Kinshasa qui, justement, accusent Joseph Kabila d’être le patron du mouvement rebelle avec qui il est en négociation à Doha.

Kerwin MAYIZO, Analyste politique

Joseph Kabila, n’était ni présent ni représenté à son procès à Kinshasa. Accusé par le gouvernement de collaborer avec le Rwanda et le groupe rebelle M23, depuis sa résurgence en novembre 2021, après dix ans d’inactivité. Des allégations que l’ex-président continue de nier Cependant, il a exprimé son soutien aux rebelles dans un éditorial du Sunday Times en février. 

Enfin, c’est un précédent qui peut se retourner contre Félix Tshisekedi. Les anciens présidents congolais et « sénateurs à vie » ne sont plus protégés par quelque immunité que ce soit. Ce dossier a montré aussi au monde entier certaines insuffisances de la justice congolaise qui a traité un dossier aussi lourd avec beaucoup de légèreté. Mais on doit souligner que les insuffisances de la justice ne présagent pas automatiquement que l’accusé est exempt de tout reproche ou de toute faute. On aurait mieux jugé que ça serait mieux pour tout le monde.

Kerwin MAYIZO, Analyste politique

En exile depuis 2023, l’ancien chef d’État congolais, revenu à Goma, en mai 2025, et a dénoncé la « dictature » du gouvernement de Kinshasa, suite à la levée de son immunité parlementaire. Selon certains experts, sa condamnation est perçue comme une tentative d’entraver son retour politique et d’affaiblir l’opposition. Sa localisation actuelle reste inconnue.

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