En République démocratique du Congo, après l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon, deux autres opposants, Seth Kikuni et Franck Diongo, ont annoncé leur désistement en faveur de l’opposant Moïse Katumbi. Ces ralliements visent à maximiser les chances pour battre le président sortant Félix Tshisekedi.
Moïse Katumbi est en passe d’être le candidat principal de l’opposition à la présidentielle du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo RDC. A l’image de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon, Franck Diongo, Seth Kikuni ont également décidé de retirer leurs candidatures et de se rallier à l’opposant et leader du parti « Ensemble pour la République ». Ceci fait suite aux recommandations des émissaires de cinq candidats de l’opposition congolaise réunis en Afrique du Sud du 13 au 17 novembre 2023 sur la manière de garantir l’équité des élections générales et de décider d’un candidat commun potentiel pour défier le président sortant Félix Antoine Tshisekedi.
On ne peut d’ores et déjà pas affirmer que Katumbi va remporter les élections parce qu’il y a des opposants qui se sont reliés à lui. Mais plusieurs cas de figure restent possibles. Ou qui sait que Tshisekedi sera battu. On souhaite que ça soit un scénario à la libérienne et que ça soit sans tension, ou encore Katumbi pourra l’emporter. On peut craindre aussi le scénario, il y a cinq ans, où dans une coalition qui c’est qui Tshisekedi a fait défection pour se présenter tout seul. Tous les cas de figure sont possibles.
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste – Congo
Moïse Katumbi, 58 ans, homme d’affaires fortuné, ancien gouverneur de la province minière du Katanga, poumon économique de la RDC de 2007-2015, met en avant ses succès en affaires et son bilan au Katanga, avec construction de routes, d’écoles et développement de l’agriculture, pour affirmer qu’il saura mieux gouverner le pays. Entré en campagne ce lundi 20 novembre 2023, l’opposant a promis de redonner espoir aux Congolais et de mettre fin à la guerre avec le M23 dans l’est de la RDC.
Mais Katumbi, qui est dans une déclaration de promesse de campagne, plutôt, ne peut pas dire qu’il va finir la crise de l’Est du pays parce que c’est une crise complexe qui implique beaucoup d’acteurs. Là où il n’y a pas pu avoir des sanctions lourdes pour arrêter le combat, ça ne sera pas les promesses d’un candidat, qui pourront faire arrêter cette guerre aussi facilement.
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste – Congo
En RDC, près de 44 millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 20 décembre 2023 pour un triple scrutin : législatif, provincial et présidentiel. Une vingtaine de candidats dont le président sortant Félix Antoine Tshisekedi sont en lice pour ce scrutin.
