La coopération entre la Chine et les pays d’Afrique australe s’accroît selon les analystes. En 2022 par exemple, l’Afrique australe a engrangé 1/3 des volumes du commerce entre la Chine et l’Afrique qui ont dépassé 100 milliards de dollars américains. Infrastructure, industrialisation, paix et sécurité sont quelques-uns des secteurs d’intérêt de cette coopération qui se renouvelle.
Plusieurs projets de développement devraient bientôt redécoller dans les pays d’Afrique australe avec le réchauffement de la coopération entre ces pays et la Chine selon les experts. La communauté de développement d’Afrique australe, la SADC en sigle anglais, vise à développer une économie ouverte et inclusive en vue de l’intégration économique régionale et cela rime bien avec l’idée proposée par la Chine d’une communauté ayant un avenir commun.
“Notre vision 2050, la SADC 2050, prône la prospérité pour tous. Elle est inclusive, ce qui signifie que tout le monde joue un rôle. Notre président actuel, le président Mnangagwa, dit souvent qu’il ne faut laisser personne derrière soi. Cela résonne donc bien avec les aspirations de la Chine en matière d’inclusivité.”
Elias MAGOSI, Secrétaire exécutif de la SADC – Botswana
En 2022, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont dépassé 100 milliards de dollars US et les pays de l’Afrique australe ont pris plus d’un tiers du volume de ces échanges. Une très bonne relation dont il faut prendre soin et qui est censée fleurir dans le futur.
“Ce chiffre de ⅓ n’est pas un jeu d’enfant. Il indique qu’il s’agit d’une relation importante. Il faut donc veiller à ce que cette relation soit entretenue et protégée, car elle est bénéfique pour les deux partenaires, la Chine et la région de la SADC. Nous faisons bien sûr partie de l’Afrique, mais ⅓ n’est pas une petite quantité. Cela signifie que cette région est importante pour la Chine. Et il est important que les relations soient renforcées, si ce n’est pas seulement maintenues, mais qu’elles soient renforcées pour préserver et protéger cette région.”
Elias MAGOSI, Secrétaire exécutif de la SADC – Botswana
La SADC souligne la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’accord-cadre afin de concrétiser la coopération dans un certain nombre de domaines dans lesquels la Chine possède un avantage comparatif, notamment le commerce, l’industrialisation, la science et la technologie, les énergies renouvelables, ainsi que la paix et la sécurité, en réexaminant notamment le soutien potentiel à la création du dépôt logistique régional de la SADC.
“La stratégie et l’accent sont mis sur l’industrialisation de la région et de tous les États membres. Comme vous le savez, la majorité de nos produits sont sous forme brute et nous les exportons de cette manière, puis nous les achetons ailleurs lorsqu’ils sont transformés en produits finis. La SADC, en tant que région, a donc décidé de s’industrialiser. Si nous produisons des minerais, nous allons suivre toute la chaîne, si nous produisons des produits agricoles, nous devons suivre toute la chaîne. Quel que soit le produit que nous fabriquons, nous devons nous assurer que nous lui apportons une valeur ajoutée”
Elias MAGOSI, Secrétaire exécutif de la SADC – Botswana
Des experts du développement et de l’intégration régionale en Afrique australe déclarent que la SADC devait tirer parti de son partenariat stratégique avec la Chine dans le cadre du FOCAC et de l’initiative « la Ceinture et la Route » (BRI) pour stimuler la coopération et faire progresser l’industrialisation dans la région.
