Le bilan à présent des réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Réunions qui se sont clôturées le 26 février à Washington et pour lesquelles plusieurs personnalités africaines ont fait le déplacement. Parmi elles, le premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, qui a aussi assisté à la présentation d’un rapport relatif à la richesse verte des nations.
Comment valoriser la richesse verte de l’Afrique pour développer son économie ? C’est sur cette interrogation qu’a planché le premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine lors de son déplacement à Washington. Le chef du gouvernement a pris part à un événement tenu en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI. Un événement centré sur la présentation d’un rapport intitulé “Mesurer la richesse verte des nations : capital naturel et productivité économique en Afrique”.
“Ce rapport qu’on vient de nous présenter nous parle et nous invite à redéfinir notre identité économique. Je voudrais qu’on retienne deux choses. La première, c’est que l’Afrique n’est pas pauvre. La deuxième, c’est simplement qu’elle est sous-évaluée.”
Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre – Niger
Ressources minières, terres arables non exploitées ou encore immense biodiversité…autant de potentialités dont le continent africain dispose et qui pourraient faire de lui un leader en matière de croissance durable. La Banque africaine de développement estime qu’en 2018, le capital naturel mesuré de l’Afrique était évalué à 6200 milliards de dollars. Une richesse verte sur laquelle les dirigeants veulent miser pour changer l’évaluation des économies africaines.
“ En exploitant les ressources naturelles sur place, on crée à la fois de l’emploi pour le pays, on crée de la valeur ajoutée et il y aurait en principe moins d’importations pour faire en sorte que l’économie soit l’économie la plus résiliente.”
Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre – Niger
Pour valoriser les économies des pays africains, la BAD a récemment proposé une réforme visant à intégrer les ressources naturelles dans le calcul du produit intérieur brut. Une mesure qui permettrait à certains états d’alléger le poids de leur dette.
