Au Sénégal, 344 détenus ont bénéficié de libération provisoire depuis jeudi 15 février à Dakar. Plus de deux cent autres détenus attendent leur sort. Ces personnes avaient été incarcérées lors de manifestations politiques tenues entre 2021 et 2023. Cet acte s’inscrit dans la concrétisation de la volonté du Président Macky Sall de pacifier l’espace public, selon Aïssata Tall SALL, ministre de la Justice. Elle était face à la presse le mardi 20 février 2024.
Au Sénégal, Dans un contexte politique agité, 344 détenus ont bénéficié de liberté provisoire depuis jeudi 15 février dans la région de Dakar. D’autres pourraient être envisagées dans les jours à venir. Ces mises en liberté ont lieu afin de désengorger les prisons et de lutter contre les longues détentions. Un fait qui rentre dans le cadre de la matérialisation de la volonté du Président Macky Sall visant à apaiser la tension politico-sociale.
« Nous sommes dans une situation politique !
Ces personnes avaient été arrêtées pour des raisons politiques !
Ce sont même des détenus politiques !
Et maintenant pour des raisons politiques on a décidé de les libérer ! »
Cela est faux. Cela est complètement faux.
Et je m’inscris en faux contre ces assertions.
En réalité, toutes ces personnes, qui ont été libérées, avaient été détenues à l’occasion de manifestations de troubles à notre public. Mais les raisons qui les ont envoyé en prison n’ont jamais été des raisons politiques.
Pour toutes ces personnes il y avait des délits de droit commun que les juges fondent sur le code pénal sénégalais pour pouvoir les emprisonner.
Aïssata Tall SALL, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice – Sénégal
Par rapport à la question d’une potentielle liberté provisoire pour l’opposant Ousmane Sonko et le candidat de l’ex-Pastef Bassirou Diomaye Faye, les dossiers s’apprécient au cas par cas. Selon la ministre, si les conditions sont réunies, la liberté pourrait être accordée.
“La seule chose que je peux dire les concernant c’est que : ce que nous sommes en train de faire, on ne le fait pas de façon massive comme ça pour notre bon vouloir ou à la tête du client. Nous le faisons parce qu’il y a des dossiers qui s’apprécient au cas par cas, en fonction des éléments objectifs qu’il y a dans le dossier.”
Aïssata Tall SALL, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice – Sénégal
Concernant la date du scrutin, initialement prévu le 25 février, le Conseil constitutionnel a invité les autorités à organiser l’élection dans les meilleurs délais. Ayant acté la décision du conseil, le Président Macky Sall appelle à un dialogue. Un dialogue auquel tous les acteurs sont conviés. Même le candidat Bassirou Diomaye Faye actuellement détenu en prison pourra y participer à condition qu’il soit libre et qu’il accepte d’y aller, selon la ministre de la Justice qui précise qu’être candidat n’est pas une condition de liberté provisoire.