Pour la première fois, la Fédération africaine des sociétés de nutrition (Fanus) tient sa conférence dans un pays francophone et le Sénégal a eu l’honneur d’abriter la 5ème édition. Ouverte depuis dimanche 19 novembre dernier, la cérémonie officielle s’est déroulée lundi 19 novembre 2023 et se poursuit jusqu’au 24 novembre prochain. Selon les acteurs de la nutrition, cette conférence est l’une des rencontres scientifiques les plus importantes, en Afrique, dans le domaine de la nutrition et de l’alimentation. Pour cette édition, la Fanus a indiqué qu’il arrive dans ce contexte de changement de paradigme dans les approches pour relever les défis alimentaires et nutritionnels qui se posent à l’Afrique.
La 5ème conférence de la Fédération africaine des sociétés de nutrition tenue au Sénégal est présentée comme l’une des rencontres scientifiques les plus importantes en Afrique dans le domaine de la nutrition et de l’alimentation. Elle se tient également dans un contexte de changements de paradigmes dans les approches pour relever les défis alimentaires et nutritionnels qui se posent en Afrique. L’approche multisectorielle a été au cœur des débats de cette conférence qui a servi de plateforme pour partager, selon l’ANAS, les connaissances, les compétences, les bonnes pratiques et tous les efforts déployés afin de relever les défis et de réfléchir à un plan d’action pour accélérer l’atteinte des cibles mondiales et les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Le Sénégal en terme de développement de la nutrition, on parle de développement aujourd’hui mais avant on parlait de cellule de lutte contre la malnutrition. Aujourd’hui on parle de conseil national de développement de la nutrition parce qu’on voudrait renforcer la résilience par rapport à l’insécurité nutritionnelle. Dans ce cadre, plusieurs actions ont été posées, plusieurs plans stratégiques mises en œuvre. Et là on est dans l’institutionnalisation de la nutrition. Donc aujourd’hui au Sénégal nous sommes dans cette approche multisectorielle pour pouvoir mieux adresser les déterminants de la malnutrition.
Aminata Ndoye Diop, Secrétaire exécutive Conseil national de développement de la nutrition – Sénégal
Au cours de la conférence, plusieurs initiatives et projets innovants ont été présentés, mettant en lumière les efforts déployés par les pays africains pour améliorer la nutrition de leurs populations. Des solutions novatrices, telles que les programmes de fortification des aliments, les jardins scolaires et les campagnes de sensibilisation, ont été partagées, démontrant ainsi le potentiel de l’Afrique à relever les défis de la malnutrition.
C’est un grand moment pour nous, En Afrique, nous avons à peu près les mêmes défis, nous avons des habitudes traditionnelles qui sont bien et qui nous permettent d’être en bonne santé. Comment faire pour y revenir? On va dire qu’on retourner comme vivaient nos ancêtres, mais il y a des bonnes pratiques qu’il faut remettre en avant, réapprendre même aux tout petits comment bien s’alimenter. Vous voyez aujourd’hui les goûters des enfants à l’école, ce sont des goûters qui sont purement commerciaux, trop salés, trop sucrés, trop gras et qui déclenchent des maladies qu’on appelle les maladies non transmissibles, le surpoids, l’obésité.
Dr Valerie Ndiaye Quénum, Présidente de l’Association de nutrition d’alimentation du Sénégal ANAS – Sénégal
Cette conférence arrive à point nommé car elle répond aux préoccupations nutritionnelles du Sénégal. Selon un laboratoire de l’Université Cheikh Anta Diop, plus de 70 % des Sénégalais ont une consommation élevée de sel. Les résultats de cette étude se sont concentrés sur les urines collectées à domicile et seront publiés ultérieurement.