
Pendant des décennies, les bases militaires françaises en Afrique ont été considérées comme des piliers essentiels des partenariats stratégiques, étendant l’influence de la France bien au-delà de ses frontières. Cependant, plusieurs pays africains ont récemment pris des mesures pour mettre fin à l’influence militaire et politique de la France à l’intérieur de leurs frontières. Au Sénégal, les nouveaux dirigeants en fonction depuis avril 2024 ont promis un retrait progressif des bases militaires françaises présentes sur le territoire national.
Le Sénégal est resté après son indépendance en 1960 un allié africain sûr de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest. Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis avril 2024 ont promis de mettre un terme à l’influence militaire de la France, annonçant un retrait progressif des bases militaires françaises présentes sur le territoire national.
“Dans le cadre d’une coopération ouverte, diversité et des complexés d’ores et déjà, j’ai instruit le ministre des forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité. Impliquant entre autres conséquences la fin de toutes les présences militaires des pays étrangers au Sénégal en 2025.”
Bassirou Diomaye Faye, Président de la République – Sénégal
Pendant des décennies, les bases militaires françaises en Afrique ont été considérées comme des piliers essentiels des partenariats stratégiques, étendant l’influence de la France bien au-delà de ses frontières. Avec plus de 2 000 soldats stationnés en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Tchad, au Sénégal et à Djibouti, la France s’est fortement appuyée sur ces accords pour maintenir son ancrage géopolitique.
“La diplomatie sénégalaise, fidèle à sa doctrine, continuera à promouvoir les idéologies de paix et de justice, tout en apportant sa solidarité agissant et son soutien actif au peuple opprimé du monde. Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques.”
Bassirou Diomaye Faye, Président de la République – Sénégal
Le 7 mars 2025, la France a entamé le processus de retrait de ses bases militaires au Sénégal en transférant le contrôle de deux installations situées dans les quartiers dakarois de Maréchal et Saint-Exupéry aux autorités sénégalaises. Cette action fait suite à la décision du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, d’exiger le départ des troupes françaises du pays. Un comité conjoint a été mis en place pour superviser ce retrait, qui devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2025.
“En ma qualité de gardien, des institutions et garant de l’unité nationale, tout en encourageant l’expression libre, constructif et pluriel des idées. Je resterai vigilant et intransigeant face à toutes les menaces sur la paix, la stabilité et notre bien commun. Au demeurant, je garde à l’esprit que nous devons conjuguer, fermeté sur les principes et ouverture d’esprit pour préserver l’équilibre de notre démocratie et la cohésion de notre pays”
Bassirou Diomaye Faye, Président de la République – Sénégal
Ce retrait fait partie d’un processus plus global de réexamen des liens militaires entre la France et divers pays africains. En novembre 2024, le Tchad a déclaré la fin de ses conventions militaires avec la France, une décision qui a été suivie par le Sénégal en janvier 2025. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont déjà expulsé les forces françaises et se sont tournés vers la Russie. Ces décisions témoignent d’une aspiration grandissante de plusieurs États africains à réaffirmer leur souveraineté et à reconsidérer leurs alliances militaires, signalant un changement majeur dans l’engagement militaire français en Afrique.