L’économie sénégalaise repose principalement sur le secteur agricole, qui emploie plus de 60% de la population active. Cependant, le changement climatique affecte fortement l’agriculture au Sénégal. Les principales menaces sont l’augmentation des événements climatiques extrêmes, notamment la sécheresse et les pluies torrentielles, qui perturbent fortement le cycle des cultures, basé sur la saison des pluies de trois à six mois dans les zones sahéliennes. D’où la nécessité pour le pays de développer la recherche agronomique pour une agriculture plus résiliente.
La production agricole au Sénégal est confrontée à des chocs fréquents, liés au changement climatique, auxquels les agriculteurs doivent faire face, s’adapter et innover. Les populations les plus vulnérables sont aussi les plus soumises aux chocs, car elles ont des capacités de récupération relativement limitées. Avec l’aide de scientifiques, l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) travaille sur des innovations pour améliorer la résistance des plantes et les pratiques agricoles pour aider les agriculteurs.
“Vous n’êtes pas sans savoir que les changements climatiques sont négatifs sur la production agricole dans nos pays en général et au Sénégal en particulier. cet impact se voit au niveau de la productivité agricole en provoquant une baisse des rendements mais également une difficulté sur certaines cultures pendant une bonne période de l’année de culture qui ne supporte pas surtout les écarts de température.”
Lamine Ndiaye, Agronome – Sénégal
L’agriculture sénégalaise est considérée comme la priorité du PSE (Plan Sénégal Émergent). En 2018, 2019 et 2020, le budget de l’agriculture s’élevait respectivement à 195 milliards, 203 milliards et 152 milliards de francs CFA, soit moins de 6 % du budget général de l’État. Ce financement est jugé faible par certains experts et acteurs du secteur, qui appellent à davantage d’investissements, notamment pour améliorer la recherche agricole.
“L’agriculture au Sénégal se porte mieux. Mieux en tout cas que ne l’avez laissé le régime du président Wade parce qu’il avait réussi à déstabiliser la spéculation la plus importante qui était la spéculation de l’arachide. Au Sénégal l’arachide compte beaucoup dans la rémunération du monde rural et par l’introduction des opérateurs plus ou moins sérieux”
Boubacar BA, Économiste – Sénégal
Au Sénégal, l’agriculture représente le principal secteur d’emploi et mobilise près de 70% de la population active. Son poids dans le secteur primaire est passé de 41 % en 2007 à 64 % en 2017 (RCSA, 2017). La contribution de ce secteur au produit intérieur brut a légèrement augmenté sur la même période, passant de 13 % à 15 %.