Au Sénégal, le calendrier académique au niveau de l’enseignement supérieur est complètement désarticulé. Pour éviter que le discrédit soit jeté sur le fonctionnement des universités, avec son lot d’impacts financiers, le gouvernement a initié un séminaire de stabilisation du calendrier académique du 31 mai au 2 juin 2024. L’objectif principal de cette initiative est d’instaurer un calendrier universitaire stable et prévisible.
Au Sénégal, le gouvernement a réuni le 31 mai 2024 les acteurs du secteur de l’enseignement supérieur pour un atelier sur le calendrier universitaire et son cadre institutionnel. Durant cet échange, il a été proposé que l’année universitaire débute le troisième lundi du mois d’octobre et se termine le premier samedi de juillet de chaque année. La mesure vise à rationaliser les dépenses publiques dans l’enseignement supérieur, qui s’élèvent actuellement à 300 milliards de francs CFA par an.
“Nous avons un calendrier académique complètement désarticulé qui jette le discrédit sur le fonctionnement des universités sénégalaises et qui a un impact financier particulièrement important. Le Sénégal est en train de jeter de l’argent à la poubelle à cause du chevauchement de l’année académique, les étudiants qui font une licence en trois ans, la font en quatre ans, ceux qui doivent faire des masters en deux ans le font en trois ans. Et tout cela constitue un bloc de dépenses que le Sénégal pourrait rationaliser et injecter dans l’enseignement supérieur.”
Abdourahmane Diouf, Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation – Sénégal
Autre équation que l’Etat sénégalais tente de résoudre, c’est la désarticulation du calendrier académique au niveau des universités publiques avec les années universitaires qui s’étirent vers l’infini. Les rentrées sont fixées en mai ou juin alors que les années débutent en octobre.
“Il y a un certain nombre de problèmes mais derrière tous ces problèmes, il y a des solutions. Après avoir travaillé sur l’impact financier, j’en ai parlé tout à l’heure, nous allons rapidement nous attaquer aux délais d’orientation des étudiants. C’est le premier problème. Nous nous sommes dit sur quel levier il faut appuyer pour arriver à orienter les étudiants un mois, un mois et demi au plus après l’obtention de leur BAC”
Abdourahmane Diouf, Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation – Sénégal
L’année universitaire 2022-2023, marquée par la fermeture prolongée des universités publiques, notamment l’ Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD), en raison des troubles suite à la condamnation de Ousmane Sonko, en est un exemple. Ces perturbations ont eu un impact sur les cours et les examens. Pour rétablir un calendrier académique cohérent pour tous les étudiants, le gouvernement sénégalais envisage d’orienter de nouveaux bacheliers vers le secteur privé pour l’année universitaire 2024-2025
