A l’approche de l’élection présidentielle au Sénégal prévue le 25 février 2024, L’opposant Ousmane Sonko, qui était détenu pour diverses accusations dont l’appel à l’insurrection, a annoncé le 16 octobre 2023, qu’il reprenait sa grève de la faim qu’il avait interrompue début septembre. L’opposant estime que L’action renouvelée est une manifestation de solidarité avec d’autres militants qui avaient été arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions politiques.
Candidat à la présidentielle de février 2024, Ousmane Sonko, âgé de 49 ans et maire de Ziguinchor, dans le sud du pays, accuse le pouvoir exécutif sénégalais de vouloir l’exclure du scrutin par des procédures judiciaires. L’opposant a annoncé la reprise de sa grève de la faim en solidarité à ses partisans détenus.
“ En réalité, la grève de la faim constitue un énorme coup de communication , parce que il va mettre en exergue l’injustice dont il est victime, mais aussi l’injustice dont sont victimes la plupart de ses lieutenant qui sont en prison et qui sont considérés comme des détenus politiques” .
Jean Sibadioumeg DIATTA, Spécialiste en communication politique – Sénégal
Un magistrat du tribunal d’instance de Ziguinchor le 13 octobre a ordonné la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales dont il avait été radié, ouvrant une nouvelle page dans les affaires judiciaires qui l’opposent à l’Etat. Ousmane Sonko est sous le coup, depuis le 1er juin 2023, d’une condamnation à deux ans de prison pour « corruption de la jeunesse ».
“Ousmane Sonko, non seulement met la pression sur le gouvernement,par rapport à ce dont il a été accusé et qui a été mis de côté par le juge ziguinchor . Mais aussi Ousmane Sonko tente de susciter le débat autour de l’injustice dont il est victime et surtout de susciter l’attention des citoyens qui seront plus attachés à la justice. Qui sont toujours du côté de ceux qui sont opprimés par le pouvoir. Forcément cela va avoir un coup communicationnel étant donné que nous allons faire le parrainage pour le partie pastef”.
Jean Sibadioumeg DIATTA, Spécialiste en communication politique – Sénégal
Depuis 2021 , le Sénégal a connu de nombreuses manifestations de soutien à Ousmane Sonko, qui ont fait des dizaines de morts. Malgré ses problèmes judiciaires, il est resté chef du parti Pastef, dissous par le gouvernement sénégalais le 31 juillet. Ousmane Sonko se posait en rival au président de la République Macky Sall, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat.
