Le ministre conseiller, porte-parole de l’APR le parti de l’Alliance pour la République, Seydou Gueye apporte des précisions suite à l’annonce du report des élections présidentielles qui étaient prévues le 25 février 2024. Le président a annoncé l’abrogation du décret portant convocation du corps électoral.
Dans un entretien exclusif accordé à Africa24 le 4 février 2024, à la suite de l’annonce par le président Macky Sall de l’abrogation du décret portant convocation du corps électoral pour la la présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal, le ministre conseiller Seydou Gueye a souligné l’importance de garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral et la nécessité de résoudre de manière juste et équitable interrogations entourant les accusations de corruption visant certains membres du Conseil Constitutionnel, afin de restaurer la confiance du peuple sénégalais et les institutions démocratiques du pays.
“L’acte posé par le président de la République participe beaucoup plus à la sauvegarde de la paix et la stabilité de ce pays, à garantir conformément à sa responsabilité de chef de l’Etat, le fonctionnement régulier des institutions. Puis que vous le savez, la date des élections est le domaine de la loi et de ce point de vue, c’est du ressort de l’Assemblée nationale qui va statuer très prochainement autour d’une proposition de loi introduite par une par des députés qui ne sont des députés de la majorité.
Seydou Guèye , ministre conseiller – Sénégal
La mise en place par l’Assemblée nationale d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur ces allégations de corruption contre des membres du conseil constitutionnel dans le cadre du processus électoral démontre la volonté du gouvernement sénégalais de maintenir l’équité du processus électoral. Depuis 1963, le Sénégal n’avait jamais connu une telle exception dérogatoire sur l’élection présidentielle. Le report se justifiant par l’importance de respecter les principes démocratiques fondamentaux afin d’assurer des élections libres et transparentes pour garantir la légitimité du prochain président de la République.
“On ne peut cumuler autant de malentendus, autant de critiques et autant de questions qui sont l’objet de tensions avant d’entrer en élection. Si on entre en élection avec discussions avec des contestations sur des procédures de vérification des candidatures, je pense que ça nourrit rien de bon et c’est là il faut saluer justement la lucidité et le courage du président Macky Sall qui a préféré prévenir puisque ce qui est certain , on aurait été dans une élection à contestation massive. C’est ça le point de départ de l’instabilité. Si on retrouve les modalités de l’application de la loi et les ressorts du dialogue, nous pouvons continuer et poursuivre la bonne courbe de notre trajectoire démocratique dont la constante c’est d’organiser des élections à contestation nulle sinon marginale.”
Seydou Guèye , ministre conseiller – Sénégal
La mise en place par les députés d’une enquête parlementaire concernant des faits et agissements contraires aux lois pour éclairer sur le processus de validation des candidatures à l’élection prévue le 25 février 2024, par le conseil constitutionnel, sont des actes d’une telle gravité rendant inéluctable l’impasse et l’imbroglio politique au Sénégal. A travers le report, la conclusion des enquêtes et le dialogue national pré-électoral inclusif, tous les acteurs politiques à commencer par le Président Macky Sall visent une élection apaisée et dans le consensus le plus large conformément à la tradition politique du Sénégal. Un sacré pari.