Le Port autonome de Dakar intensifie sa modernisation avec l’officialisation du projet « Jambaar » au môle 4. Le 9 décembre 2025, l’autorité portuaire a signé un contrat de concession de 25 ans avec un consortium international, sous la direction du Conti-Lines Group. Ce projet, dont l’investissement s’élève à 55,6 milliards de FCFA, permettra d’aménager et d’exploiter un terminal polyvalent de dernière génération, dédié aux trafics breakbulk et agro-bulk. La signature de cette concession a été rendu publique ce 14 décembre.
Le Port autonome de Dakar a franchi une étape clé de sa modernisation en signant, le 9 décembre 2025, un contrat de concession de 25 ans. Cet accord confie l’aménagement et l’exploitation du futur terminal polyvalent du môle 4 (projet « Jambaar ») à un consortium sénégalo-belgo-espagnol COMPOSé de Conti-Lines Group, avec la participation notable de Port d’Anvers-Bruges International, AIG Marine et d’Ership. Évalué à 55,6 milliards de FCFA, ce projet vise à transformer le môle 4 en une plateforme portuaire de dernière génération, spécialisée dans le trafic breakbulk et agro-bulk.
Les autorités actuelles de l’État sénégalais ont compris les enjeux géostratégiques du Port autonome de Dakar comme étant la voie ou la porte d’entrée des pays du Sahel aujourd’hui. Et la zone de compétitivité a forcément évolué dans la sous-région. Des investissements importants ont été déjà faits au port de Dakar, au port d’Abidjan, qui constitue aujourd’hui le premier hub maritime international dans la zone ouest-africaine. Des investissements sont en cours au port du Togo, à Accra, y compris au port de Conakry. Donc l’environnement concurrentiel a fortement évolué. Le plan stratégique et de développement adopté par le port autonome de Dakar est à court et à terme.
Abdourhamane Coulibaly, Economiste
Au-delà de la modernisation des opérations à Dakar, Jambaar ambitionne de renforcer la connectivité maritime du Sénégal et de la sous-région. Le projet prévoit la mise en place de lignes régulières reliant le port de Dakar à un réseau de ports régionaux et ouest-africains. Une deuxième phase doit ainsi permettre le déploiement de corridors maritimes vers les ports de Kaolack et de Ziguinchor, avant une troisième étape consacrée à la réhabilitation de ces infrastructures portuaires régionales.
Des investissements avaient été faits depuis le début des années deux mille douze treize en réalité. Donc, ce port a besoin aujourd’hui des investissements importants en termes d’agrandissements pour pouvoir permettre à Dakar d’être une logistique importante, aussi bien pour la Guinée Bissau, la Gambie et également tous les autres pays membres. Voilà autant d’éléments qu’il faut comprendre en réalité.
Abdourhamane Coulibaly, Economiste
À la mi-décembre 2025, le Port Autonome de Dakar a enregistré des performances financières remarquables, avec un chiffre d’affaires trimestriel de plus de 20 milliards FCFA. L’augmentation notable des exportations de vracs liquides (grâce au brut de Sangomar) témoigne de l’essor des trafics. En menant des investissements stratégiques, dont le nouveau terminal polyvalent du Môle 4, le PAD consolide son ambition de devenir le premier hub portuaire d’Afrique de l’Ouest.



