Les Seychelles ont l’indice de perception le plus bas du continent africain en 2022. Les observateurs attribuent cette performance à la commission anti-corruption, créée en 2017. Cette instance a multiplié les poursuites judiciaires contre des personnalités publiques accusées de corruption, notamment l’ex-première dame Sarah René.
Pour la quatrième année consécutive, les Seychelles ont l’indice de perception de la corruption le moins élevé du continent africain en 2022. Des observateurs mettent cette performance à l’actif de la commission anti-corruption, créée en 2017. Cette instance a multiplié les procédures judiciaires contre des personnalités publiques accusées de corruption. L’affaire du détournement de 50 millions de dollars dans laquelle l’ancienne première dame des Seychelles Sarah René est l’une de celles qui défraient la chronique dans le pays.
“L’un de nos plans importants est d’examiner l’application de la loi dans le secteur public. Nous nous pencherons également sur la consolidation de la déclaration de patrimoine, une responsabilité confiée à notre institution en avril 2021. Bientôt, de nouvelles affaires seront portées devant les tribunaux.”
May De SILVA, Présidente de la Commission anti-corruption – Seychelles
La loi anti-corruption des Seychelles adoptée en 2016 confère le pouvoir à la Commission de lutte contre ce fléau, de prévention mais aussi d’instruction des dossiers soumis à la juridiction pénale. Sur le plan de la prévention, des programmes scolaires sont mis en place pour sensibiliser les Seychellois contre la corruption dès la base.
“Grâce à nos programmes d’éducation, les gens sont de plus en plus conscients de ce qui constitue une pratique de corruption et ils nous les signalent après les séances. Il faudra du temps pour éliminer la corruption dans le pays mais c’est un travail que nous continuons d’évaluer en révisant nos statistiques à la fin de l’année. La prévention est la partie la plus importante de notre travail et contribuera à réduire les cas à terme.”
May De SILVA, Présidente de la Commission anti-corruption – Seychelles
Les Seychelles, soupçonnées d’abriter des paradis fiscaux, ont ratifié des instruments juridiques pour lutter contre l’enrichissement illicite et le blanchiment d’argent dès 2006. La Commission anti-corruption de l’Etat insulaire est placée sous le contrôle du Groupe de lutte contre le blanchiment d’argent en Afrique orientale et australe.