L’ancien dirigeant somalien Hassan Sheikh Mohamud a été élu président après un vote final qui n’était ouvert qu’aux députés du pays.Il a battu le président sortant, Mohamed Abudallahi Farmajo, en poste depuis 2017.
Pendant les quatre prochaines années, Hassan Sheikh Mohamud, 66 ans, sera le président de la Somalie. Il reprend ainsi le rôle qu’il a occupé entre 2012 et 2017. Le scrutin était limité aux 328 députés somaliens en raison de problèmes de sécurité liés à la tenue d’élections plus ouvertes. Le président Hassan Sheikh Mohamud a obtenu 214 voix, battant l’ancien président Mohamed Abdullahi Mohamed qui a remporté 110 voix. Dans son discours d’investiture, le nouveau leader somalien plaide pour une reconstruction du pays dans l’unité.
« Nous devons aller de l’avant et jamais en arrière, nous devons panser nos blessures », a-t-il déclaré: « Ne perdons pas de temps sur le passé mais au lieu de cela, nous travaillerons à un bel avenir, et je mettrai en œuvre mon slogan de campagne qui est ‘Une Somalie pacifique, en paix avec le monde' ».
Hassan Sheikh Mohamud, Président de la République
Le nouveau président Hassan Sheikh prend les rênes d’un pays qui doit lutter durablement contre les effets néfastes de la sécheresse, les Nations unies estiment à environ 3,5 millions les personnes touchées par ses conséquences. La menace terroriste que constitue el shabab reste un obstacle majeur à la sécurité et à l’intégrité territoriale de la Somalie. Le pays est également touché par l’inflation des prix des denrées alimentaires et des carburants provoquée par la guerre en Europe de l’est.
L’élection de Hassan Sheikh Mohamud a suscité beaucoup d’espoir dans un pays en proie aux mouvements dihadistes et à la sécheresse. Nous pensons donc que cette élection à l’ensemble de la classe politique somalienne accompagne le président élu. Il est évident que les défis sécuritaires liés aux aspects climatiques auront une solution tout à fait durable.
Aboudramane Coulibaly, Analyste politique
Les députés qui ont choisi le nouveau président ont eux-mêmes été élus par des délégués nommés par les puissants clans du pays. le projet d’un scrutin au suffrage universel direct n’a pas pu aboutir, sa mise en oeuvre a participé à ralentir la tenue de cette élection présidentielle, alors que l’ex président Mohamed Abdullahi Mohamed avait épuisé son mandat depuis février 2021