La Tanzanie traverse une période de tensions politiques marquées par une forte répression de l’opposition. Quelques semaines après les élections générales du 29 octobre 2025, le gouvernement a procédé à une série d’arrestations ciblant les dirigeants du parti d’opposition Chadema, suscitant des inquiétudes sur le respect des libertés politiques et du droit de manifester dans le pays.
En Tanzanie, les autorités ont procédé à l’arrestation le 8 novembre 2025, du secrétaire général adjoint du parti d’opposition Chadema, Amani Golugwa. Cette arrestation intervient dans un contexte d’une répression plus large : selon les sources judiciaires plus de 200 personnes ont été inculpées de « trahison » après des manifestations provoquées par les élections générales du 29 octobre 2025.
« Le gouvernement de la présidente Samia Suluhu Hassan a pris des mesures pour rétablir l’harmonie dans notre pays, et aujourd’hui notre nation est en paix ».
Emmanuel Nchimbi, Vice-président de la République – Tanzanie
Le parti Chadema fait état de l’arrestation d’Amani Golugwa dans la ville d’Arusha, et affirme que ce dernier est le troisième haut responsable du parti à être détenu. Auparavant, le chef du parti, Tundu Lissu, avait été arrêté en avril 2025 et accusé de trahison, tandis que son adjoint, John Heche, a été incarcéré en octobre avant les élections.
« La Présidente souhaite engager des pourparlers de réconciliation afin que même les plus démunis puissent faire entendre leur voix, dans le but de construire une nation pacifique et unie ».
Emmanuel Nchimbi, Vice-président de la République – Tanzanie
Selon les résultats officiels, la présidente Samia Suluhu Hassan a remporté les élections du 29 octobre avec 97,8 % des voix. Lors de son discours d’investiture, la cheffe de l’État a appelé à l’unité et au calme, tout en condamnant les manifestations qui ont suivi le scrutin.
