En 2024, la Banque africaine de développement estime que l’Afrique devrait surpasser le reste du monde en termes de croissance économique avec un produit intérieur brut (PIB) réel d’environ 4 % en moyenne. Cette croissance pourrait tirer profit de la croissance dans des pays comme la Tanzanie qui en 2024 atteindrait une croissance de 5,5 % selon le Fonds monétaire international.
D’après les estimations du Fonds monétaire international, en 2024, l’économie de la Tanzanie devrait connaître une croissance d’environ 5,5%, contre environ 5% en 2023. Une croissance déjà annoncée en janvier 2023 par la Banque africaine de développement dans son rapport sur les performances et les perspectives macroéconomiques de l’Afrique pour la région Afrique de l’Est. Le rapport précisait que les cinq économies les plus performantes d’Afrique avant la pandémie de Covid-19 devraient connaître une croissance moyenne de plus de 5,5 % en 2023-2024 et reprendre leur place parmi les 10 économies à la croissance la plus rapide au monde. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %).
“Les investissements affluent, mais nous devons rattraper notre retard en donnant à nos concitoyens la possibilité de profiter de ces opportunités. Cela n’est possible que si nous améliorons la capacité et la qualité de notre propre capital humain.”
Joseph Sheffu, Directeur pays, EY Tanzanie
L’économie tanzanienne repose en grande partie sur le tourisme, l’exploitation minière, l’agriculture et l’industrie manufacturière. Ainsi, les activités économiques qui ont contribué de manière significative à la croissance du PIB en 2023 et pourraient encore contribuer en 2024 sont l’agriculture avec une part de 14,2 %, l’exploitation minière avec 10,4 %, la construction avec 7,6 % et la fabrication 7,3 %.
“L’agriculture avec l’élevage et la pêche, le tourisme et l’exploitation minière sont les piliers de notre économie et nos principales sources de revenus. C’est pourquoi nous avons continué à investir dans ces secteurs afin de toucher tous les producteurs, et surtout les petits producteurs, pour préparer les routes au niveau local.”
Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République, Tanzanie
Bien que la courbe soit croissante, l’économie tanzanienne reste fragile face aux crises externes comme le conflit russo-ukrainien, la chute des cours des matières premières et le terrorisme. En effet, en 2022 le PIB réel de la Tanzanie a ralenti, passant de 4,9 % en 2021 à 4,7 % en 2022, en partie à cause de l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, notamment sur les prix des denrées alimentaires et de l’énergie.
