Le principal parti d’opposition tanzanien, le Chadema manifeste depuis le 24 janvier 2024 pour appeler à une réforme électorale. Selon l’opposition, les projets de lois électorales déposés au Parlement en novembre 2023, ne tiennent pas compte de la divergence d’opinion politique du pays. Ces manifestations de l’opposition se tiennent en prévision du scrutin présidentiel de 2025.
En Tanzanie, le parti d’opposition Chadema organise depuis le 24 janvier 2024, une série de manifestation pacifique pour appeler le gouvernement à modifier trois projets de loi électorale soumis au parlement le 10 novembre 2023 et de présenter à la place un projet de loi qui apporte des réformes minimales à la constitution de 1977 afin de garantir des élections libres et équitables.
Les projets de loi proposés ne répondent pas aux questions brûlantes soulevées par les citoyens, notamment en ce qui concerne les élections. D’aucuns affirment que même nos dernières élections, les élections générales qui ont amené le gouvernement actuel, n’ont pas été équitables. C’est pourquoi le parlement est composé à 90 % de membres du parti au pouvoir, ce qui provoque de nouvelles révoltes.
Nerville Meena, Journaliste politique
Le parti d’opposition s’oppose spécifiquement à trois projets de loi électorale présentés au Parlement en novembre 2023, demandant leur retrait au motif que les opinions de nombreuses parties prenantes n’ont pas été prises en compte de manière adéquate.
La commission électorale tanzanienne (NEC), qui est chargée de superviser les élections présidentielles, parlementaires et des conseillers, a une mauvaise constitution, qui ne donne aucune chance à l’opposition de remporter les élections.
Nerville Meena, Journaliste politique
Le parti d’opposition Chadema a annoncé que l’autorisation de cette manifestation avait été obtenue grâce à un consensus avec les forces de l’ordre. L’objectif de la manifestation est de faire pression sur le gouvernement pour qu’il prenne en compte les opinions et les suggestions des différentes parties prenantes sur les projets de loi, selon l’opposition. Il convient de noter que ces protestations organisées par l’opposition constituent les premières manifestations de masse en Tanzanie depuis l’arrivée au pouvoir de la présidente Samia Suluhu Hassan en mars 2021.