La pression démographique et économique s’exerce sur les zones frontalières avec le Soudan suite à l’arrivée massive des réfugiés soudanais estimés à 400.000 personnes. Une situation qui a créé une crise humanitaire, sociale et économique aussi bien pour les communautés d’accueil que pour les réfugiés en quête d’asile. C’est dans ce contexte difficile que certains réfugiés essaient de mener des activités génératrices de revenus pour soutenir leur famille. C’est le cas de la réfugiée Aché Ismaël, une mère de six enfants qui prépare et vend des beignets dans le camp pour subvenir à ses besoins.
Aché Ismaël, une réfugiée soudanaise de 34 ans, habitant le camp de Farchana à l’Est du Tchad, est un exemple réussi de résilience. Malgré la situation sociale difficile de sa famille, cette mère de six enfants a suivi un cursus d’alphabétisation jusqu’à l’obtention du baccalauréat en 2019. N’ayant pas les moyens de continuer les études supérieures, elle prépare et commercialise des beignets au camp pour subvenir aux besoins de sa famille et soutenir la scolarité de ses enfants. Elle espère développer ses activités génératrices de revenus grâce au programme des filets sociaux du Projet d’appui aux réfugiés et aux communautés d’accueil.
Moi je vends que des beignets pour subvenir aux besoins de ma famille notamment pour la scolarisation de mes enfants. J’ai aussi suivi un cursus d’alphabétisation jusqu’au baccalauréat mais je n’ai pas les moyens j’ai préféré arrêter les études pour m’occuper de mes enfants. Avec les subventions que je reçois, je compte développer mes activités et même reprendre mes études à l’université.
ACHE ISMAËL, Réfugiée Soudanais
Comme Aché Ismael, environ 14.000 ménages dans les camps des réfugiés soudanais à l’Est du Tchad bénéficient du programme de filets sociaux du gouvernement et de ses partenaires pour favoriser l’entreprenariat en milieu rural. L’objectif est d’inciter les réfugiés et les communautés d’accueil à participer activement à l’émergence d’une économie locale diversifiée et résiliente.
Nous avons exécuté des subventions de production au profit de 14.090 ménages qui ont été sélectionnés et formés au préalable par le projet. A travers ces filets sociaux de PARCA nous visons deux objectifs essentiels qui sont l’amélioration de l’accès des réfugiés aux services de base, aux moyens de subsistances et de renforcer la résilience locale.
DOUDOU JAPHET BEINDJILA, Coordonnateur du PARCA
Pour rappel, depuis le début du conflit au Soudan, plus de 400 000 réfugiés soudanais ont trouvé refuge à la frontière Est du Tchad. Une situation qui intensifie les besoins d’aide humanitaire dans une zone où 40 % des populations vivent sous le seuil de pauvreté.
