Alors que les autorités de la Transition ont promis d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables durement affectées par les catastrophes naturelles et la pandémie de covid19, une année après, la situation sociale des tchadiens semble s’être dégradée. La cherté de vie avec la flambée des prix des denrées alimentaires, le taux croissant de chômage des jeunes, les délestages récurrents de l’électricité, la famine dans les zones rurales sont autant de maux dont font face les populations.
Au Tchad, la situation sociale s’est dégradée ces deux dernières années selon plusieurs organisations de la société civile. Les populations font face à la flambée des prix des denrées alimentaires sur les marchés, au manque d’électricité et au manque d’eau potable. Outre le problème de l’aménagement des routes urbaines, les prix des transports en commun ont aussi doublé et la pénurie de carburant persiste dans les grandes villes du pays. Les autorités se disent conscientes de la situation mais tardent à annoncer des mesures concrètes pour y remédier.
Aujourd’hui la cherté de vie est insupportable. C’est un fait observable indéniable et elle se vit. La flambée des prix des denrées alimentaires sur les marchés est inacceptable. C’est pour cela que j’ai présidé la semaine dernière une réunion consacrée à cette question. Les mesures ne sauront tarder à être prises pour alléger la souffrance des populations.
Saleh Kebzabo , Premier ministre – Tchad
En plus du chômage des jeunes qui s’accentue, une grande partie de la population rurale est exposée à la famine et à la malnutrition infantile. Les travailleurs des secteurs publics comme privés peinent à vivre convenablement de leurs salaires et attendent toujours les logements sociaux promis par les autorités. Une situation que dénonce certains acteurs sociaux.
Le Tchad est un pays qui ne produit rien. Tout ce que nous consommons est importé soit de l’Asie soit de l’Europe. Notre est à vocation agropastorale mais vous ne verrez aucun produit local de l’élevage et de l’agriculture comme l’huile et le lait sur les marchés. Dans cette condition, comment pouvons-nous combattre l’insécurité alimentaire et espérer l’autosuffisance alimentaire?
Daouda Elhadj , association de Droits des Consommateurs – Tchad
Pour rappel, l’urgence alimentaire décrétée en juin 2022 par les autorités de la Transition suites aux menaces de famine dans la plupart des provinces du pays est toujours en vigueur. Lors de la publication du décret constatant l’urgence alimentaire, le président de la République Mahamat avait fait appel à tous les acteurs nationaux et internationaux pour venir en aide aux populations. Ces dernières font encore face à la malnutrition dans le monde rural.