Au Tchad, le Conseil national de transition (CNT) a commencé son mandat à sa tête Haroun Kabadi, déjà à la tête de l’Assemblée nationale au moment de la mort du maréchal Idriss Déby Itno le 20 avril dernier. S’installant ainsi officiellement à la place de l’ancienne Assemblée nationale, le CNT aura la lourde charge d’adopter une Constitution dédiée à mettre en place ce « dialogue national inclusif » ainsi que « des élections libres et transparentes » dans un délai de 18 mois renouvelables.
Au Tchad, c’est Haroun Kabadi qui prend les rênes du conseil national de transition qui fait office de parlement. Désigné par acclamation après que son principal challenger Delwa Kassiré Coumakoye se soit retiré le nouveau président sera chargé entre autres, d’examiner et d’adopter le projet de Constitution à l’issue du dialogue national inclusif.
Les 93 membres du Parlement de transition tchadien ont été désignés fin septembre par Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président et chef de la junte. Des désignations qui ont suscité une levée de bouclier du côté du mouvement d’opposition politique Wakit Tama qui dénonce un parlement acquis au pouvoir en place.
Âgé de 73 ans, Haroun Kabadi entame un nouveau mandat de chef du législatif après avoir passé dix ans comme président de l’Assemblée nationale au temps de Idriss Deby père dont il était un proche collaborateur. De l’avis de certains observateurs, il est aux yeux d’une partie l’opinion, le symbole de la perpétuation du système Déby.