La situation humanitaire et sociale des sinistrés suite aux inondations dans la capitale demeure l’un des grands problèmes sociaux en cette période hivernale. Des familles composées en grande partie des femmes et des enfants bravent le froid dans les abris de fortune et manquent de nourritures. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante pour les organisations communales qui attirent l’attention des autorités et continuent d’assister les sinistrés. Certaines initiatives sociales et caritatives viennent au secours des familles nécessiteuses et redonnent le sourire aux enfants.
Au Tchad, la situation humanitaire et sociale de sinistrées victimes des inondations se dégrade en cette période d’hiver. Certains camps autour de la capitale ne bénéficient ni d’aide alimentaire ni d’assistance sanitaires du gouvernement et dépendent des organisations caritatives qui les assistent avec les denrées de premières nécessités. C’est le cas par exemple de ce site de Saint Bernard où les familles sinistrées sont logées dans les abris provisoires et ne bénéficient que de dons privés.
“Dans notre élan de coeur, nous avons décidé de venir aujourd’hui leur offrir quelque chose. Ce n’est pas grand mais nous nous sommes dit que ça peut permettre aux familles d’avoir au moins deux repas chauds en cette période d’hiver. Comme vous le voyez, ce sont des paquets de vivres et de non-vivres. Ici sur ce site de Saint Bernard, 800 ménages ont été recensés donc nous sommes venus avec des kits alimentaires pour 800 ménages composés de riz, de farine de maïs, de sucre, de gombos, d’huile, de poissons et de savons aussi.”
SOLKEM NGARMBATINA, Présidente de l’ASFET
Les sinistrés qui vivent sur ce site ont tout perdu à cause des inondations et se retrouvent depuis plusieurs mois sans abris, sans moyens de subsistance et dans une situation sociale précaire. Désespérés, les sinistrés interpellent les autorités sur leur situation et demandent à bénéficier aussi des aides sociales et humanitaires.
“Beaucoup sont arrivés ici totalement démunis. Beaucoup ont perdu leurs moyens de subsistance, leurs maisons inondées et cassées, leurs petits élevages et productions agricoles emportés. Nous avons à faire à des personnes vulnérables dans le vrai sens du mot. Leurs vulnérabilités n’ont jamais été soupçonnées mais leurs cris peinent à être entendus.
ABBÉ MADJIRO RAIMOND, Porte parole des sinistrés du Camp Saint Bernard
Pour rappel, depuis plus de deux mois, plusieurs villes du Tchad et la capitale en particulier sont inondées par les eaux de pluies et la montée des fleuves Chari et Logone faisant de 620 mille déplacés qui se retrouvent sinistrés dans des camps d’habitation provisoires.