Le Tchad est l’un des principaux exportateurs des produits de l’élevage de la région d’Afrique centrale mais la situation sécuritaire et politique dans les pays voisins comme le Nigeria, le Niger, la Libye et la Centrafrique affecte négativement ce secteur. La commercialisation au niveau national des bétails notamment les petits ruminants ne profite pas aux éleveurs qui subissent la loi de l’offre et de la demande. Une situation qui démotive les promoteurs pastoraux et met en péril le secteur de l’élevage. Pour pallier la situation, les éleveurs recommandent à leur association de plaider pour la création des structures de transformation des produits de l’élevage destinés à l’exportation.
Au Tchad, les petits ruminants sont l’une des principales ressources pastorales et constituent près de la moitié du cheptel du pays. Les produits issus des moutons et des chèvres sont les plus consommés au niveau national mais les éleveurs n’en tirent pas grand profit. Pour l’Association pour le développement et la promotion du secteur de l’élevage au Tchad, l’industrialisation de ce secteur est vitale pour la survie des activités pastorales qui font vivre plus de 50% des populations rurales du pays.
Vous savez, un mouton peut produire suffisamment de matière première notamment de la viande, du lait, du beurre, de cuire, de la laine, des sabots et des cornes. Mais pourquoi nous perdons notre temps avec les exportations de bétails sur pieds qui ne nous profitent pas.
DAIE DJAKA DJOUMA, Président de l’ADEPSET
L’exportation des bétails sur pied est confrontée à l’insécurité qui prévaut à la frontière des pays voisins et les éleveurs se retrouvent avec des troupeaux excédentaires qui sont difficiles à nourrir. Ces derniers ont recommandé à leur association de plaider auprès des autorités pour la valorisation et l’exportation des produits finis issus des petits ruminants.
Nous n’avons pas d’autres choix que de mettre nos moutons sur les marchés locaux même si nous subissons. Le gouvernement a initié la création des unités de transformation mais nous ne comprenons pas pourquoi ces projets peinent à se concrétiser. Nous avons demandé à notre association de plaider pour la valorisation de nos produits.
DJOUMA HASSABALLAH, Éleveur des petits ruminants
Pour rappel, les projets de la construction des unités de transformation des produits de l’élevage initié depuis de dizaine d’année ne sont toujours pas concrétisés par les autorités et les éleveurs qui détiennent la matière première ne sont pas structurés en coopérative commerciale et d’intérêts économiques