Au Tchad, alors que seulement 43% des filles en âge de scolarisation vont à l’école, plus de la moitié d’entre elles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Une situation qui, pour la plupart du temps, compromet leur cursus scolaire et brise leurs rêves. En prélude de la semaine nationale de la femme tchadienne, les organisations féminines se mobilisent en milieu scolaire et familial pour lutter contre ce phénomène favorisé par les pesanteurs sociales.
Au Tchad, le maintien des filles à l’école devient un véritable défi de l’éducation nationale. Sur une population de 2,3 millions de filles en âge de scolarisation, 66,9% d’entre elles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Une situation que les organisations féminines comme l’Association des femmes employées d’Esso et de Totco essayent de combattre par la sensibilisation et les débats décomplexés en milieu scolaire.
Pour certains acteurs en milieu politique et social, le phénomène de l’inégalité de genre va au-delà de la scolarisation des filles notamment en milieu professionnel et institutionnel. Ils estiment que la discrimination basée sur le genre sévit dans tous les milieux et à tous les niveaux. Pour l’association ASFET, la gente féminine doit commencer à prendre conscience du phénomène avant de lutter pour ses droits socio-professionnels.
Pour rappel, selon une récente étude du Ministère de la planification du développement, seulement 43% des filles en âge de scolarisation partent à l’école contre 77% pour les garçons. L’écart est encore grand dans le monde rural où certaines pesanteurs sociales ne favorisent pas l’épanouissement de cette couche sociale.