Au Tchad, le dialogue entre les organisations de la société civile, les partis politiques, les mouvements politico-militaires, les confessions religieuses ainsi que toutes les autres forces vives civiles et militaires se poursuit dans la capitale N’Djamena. Au troisième jour des assises, les participants commencent à faire des propositions et des recommandations pour la stabilité et la paix en attendant la mise sur pied d’un présidium consensuel et souverain.
Au troisième jour des assises du dialogue national inclusif, des participants préconisent la mise sur pied d’un présidium souverain et d’autres actions pour la stabilité du pays. C’est le cas du mouvement politico-militaire Front populaire de libération qui demande la création d’une commission vérité, justice et réconciliation afin de situer les responsabilités de chaque acteur.
“Moi, je réclame qu’après le dialogue, on mette sur pied une commission vérité, justice et réconciliation. C’est important parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont du sang sur la main et ça serait trop facile de signer des accords et de passer dessus. Il faut que les gens avouent comme en Afrique du Sud et au Libéria, ce qu’ils avaient fait.
TAKILAL NDOLASSEM , Leader du Front populaire de libération – Tchad
Le mouvement politico-militaire Front populaire de libération a sollicité au Dialogue national inclusif que la justice et la réparation soient faites aux victimes des différentes crises politiques et militaires qu’a connues le pays. Son leader Takilal Ndolassem estime que c’est la seule manière de réconcilier les tchadiens et de construire un nouvel État de droit.
“Il faut que la justice soit faite pour Me Beidji, pour septembre noir, pour Ibni Oumar ainsi que tous ceux qui ont été assasinés et que reparation leur soit faite comme partout ailleurs. Il ne s’agit pas de venir dire pardon et c’est tout, non, pardon oui mais dans la justice.”
TAKILAL NDOLASSEM , Leader du Front populaire de libération – Tchad
Pour rappel, sur recommandation de l’Union africaine et le médiateur qatari, le gouvernement de la transition poursuit les négociations avec les organisations qui sont encore réticentes à rejoindre le Dialogue national inclusif qui débouchera sur l’élaboration d’une nouvelle constitution.