Au Tchad, le manque des salles de spectacles, le manque des structures modernes d’enregistrement musical et le manque des formations professionnelles dans le domaine de la musique sont des facteurs qui freinent le développement de l’industrie musicale. Une situation dénoncée par les artistes en quête de production nationale et appellent à la redynamisation du secteur qui pourrait être un moteur de création de richesses et d’emplois aux jeunes.
Au Tchad, le développement de l’industrie musicale est considérablement entravé par l’absence de structures modernes d’enregistrement et le manque de salles de spectacles adéquates. Le secteur manque aussi des centres de formations professionnelles spécifiquement dédiées aux métiers de la musique. Cette situation est vivement dénoncée par les artistes tchadiens, qui aspirent légitimement à une production musicale nationale florissante et compétitive.
“L’industrie musicale au Tchad a beaucoup de difficultés. Il n’y pas des maisons de productions et il n’y a pas des grandes salles de spectacles. Ce sont les principales difficultés que rencontre cette industrie. Il y a des jeunes qui sont là, qui émergent, qui travaillent mais nous n’avons pas des endroits pour exprimer nos talents.”
KIAM’S P, Artiste musicien – Tchad
Les acteurs de l’industrie musicale lancent un appel pressant aux autorités et aux promoteurs culturels pour une redynamisation profonde et significative de secteur en perte de vitesse. Les artistes soulignent le potentiel immense de cette industrie, qui, une fois revitalisée, pourrait se transformer en un véritable moteur de création de richesses et offrir de nombreuses opportunités d’emplois aux jeunes.
“Il n’y a pas un accompagnement pour les artistes au Tchad donc c’est vraiment difficile de s’organiser. On est en train de se battre nous même avec les moyens de bord mais les projets que nous avons, ce n’est pas facile de les réaliser. J’ai toutes les difficultés que les artistes rencontrent aujourd’hui.
King Golo, Artiste musicien – Tchad
La création en 2003 du Bureau Tchadien du Droit d’Auteur permet de protéger les droits des créateurs culturels, y compris les artistes musiciens et de défendre leurs intérêts professionnels, matériels et moraux. Cependant, les structures de production et de commercialisation peinent à décoller par manque des infrastructures culturelles. A ce jour, le Bureau dénombre plus de mille artistes au Tchad dont plus de la moitié sont issus du secteur musical.
