Tchad : les écrivains dénoncent la précarité de production littéraire

Produire une œuvre littéraire au Tchad relève d’un parcours de combattant. Non seulement, les quelques rares maisons d’édition qui existent font face à d’énormes difficultés, il n’existe pas des espaces dédiés à la promotion des œuvres littéraires et de la lecture. Les librairies de la capitales menacent de fermer faute de subvention. Une situation décriée par les acteurs littéraires.

Au Tchad, le processus de création d’une œuvre littéraire représente un véritable défi et un parcours semé d’obstacles pour les écrivains qui aspirent à partager leurs récits et leurs idées. La rareté et la précarité des maisons d’édition locales ainsi que le manque d’espace de promotion des œuvres littéraires sont autant de handicaps qui ne favorisent pas l’essor du secteur. Cette crise profonde du secteur du livre et de la lecture suscite une vive indignation et de profondes inquiétudes parmi les acteurs du monde littéraire tchadien, qui voient ainsi leurs efforts et leur passion constamment mis à rude épreuve.

“Nous sommes nés d’une culture francophone. En plus des difficultés liées à la production et la promotion des œuvres, nous sommes programmés de sorte que la littérature appartient à ceux qui font les séries littéraires. Moi de base et de formation, je suis un homme de sciences mais vous ne pouvez pas faire la science si vous ne comprenez pas les textes. Donc écrire va de soi.

NDOLEMBAI SADE NJESADA, ÉcrivainTchad 

Les quelques rares festivals dédiés à la promotion des œuvres littéraires et des écrivains locaux peinent à tenir leurs promesses faute de subventions de l’Etat et de manque de parrainages. Les auteurs se retrouvent ainsi privés de plateformes essentielles pour faire connaître leurs travaux et de rencontrer et débattre avec leur public qui s’intéresse de moins en moins à la lecture. 

“La littérature tchadienne est une littérature qui demande beaucoup à faire. Il y a beaucoup des défis à relever à commencer par la jeunesse tchadienne qui n’aime pas la lecture et cela nous décourage, nous les écrivains qui faisons beaucoup d’efforts. Pour le développement de la littérature tchadienne, il reste beaucoup de choses à faire.” 

MOUNA KALLIMI SOUGUI, ÉcrivaineTchad 

Dans la capitale, la situation des librairies, maillons essentiels de la chaîne du livre, est particulièrement critique. Celles qui parviennent encore à exercer leurs activités sont aujourd’hui au bord de la faillite, victimes d’un manque criant de subventions et de soutien financier. Cette menace de disparition des librairies de la capitale symbolise la crise profonde qui frappe l’ensemble du secteur du livre et de la lecture au Tchad.

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