Entre 2020 et 2022, la santé représentait moins de 6% du PIB au Tchad. Suite à son élection en mai 2024, après la période de transition, le président Mahamat Idriss Deby en a fait l’un des domaines prioritaires. La modernisation du système de santé publique est le chantier numéro 10 de son projet pour le Tchad, qui compte 12 chantiers en 100 actions. Le 17 juillet marquait l’évaluation de ce secteur à mi-parcours de l’année en cours.
Le chantier numéro 10 du programme présidentiel est passé au crible au Tchad. La santé publique était au cœur d’une importante réunion de suivi-évaluation le 17 juillet au palais de Toumaï. Le but de cette rencontre : dresser un bilan rigoureux des engagements pris par l’Etat pour améliorer le système de santé national. La modernisation du système de santé étant l’un des 12 chantiers prioritaires présentés par le maréchal Mahamat Idriss Deby, lors de son élection en mai 2024.
Nous avons beaucoup échangé avec le chef de l’État, il nous a donné les orientations mais il a beaucoup insisté sur le contrôle régulier dans les formations sanitaires. Il n’est plus acceptable que le personnel affecté dans les provinces ne parte pas et exerce leur métier en parallèle. Ça ne marcherait plus comme ça. Donc la supervision formative intégrée, le contrôle régulier à toute la pyramide sanitaire va se faire à partir d’aujourd’hui.
ABDELMADJID ABDERAHIM, Ministre de la Santé
Selon le rapport présenté par le ministère de la Santé Publique et de la Prévention, 81% du plan annuel d’action ont été réalisés. Les 100% devraient être atteints d’ici la fin de l’année. Une projection optimiste, sous réserve d’une mobilisation rapide des ressources nécessaires et du renforcement des mécanismes de contrôle pour faire mettre fin aux pratiques déviantes et coûteuses de certains agents de santé.
Il va se faire bien entendu par nous seul les secteurs d’instruction d’inspecteur général, le secrétaire d’État, mais également les délégués sanitaires, ils seront instruit pour veiller sur la gouvernance des recherches mais surtout sur la supervision et le contrôle des ressources mis à disposition.
ABDELMADJID ABDERAHIM, Ministre de la Santé
Tout en invitant les membres du portefeuille concerné à se rendre sur le terrain, le président Mahamat Idriss Deby a appelé à plus de rigueur… bien que des avancées soient à noter. En février dernier, l’accès à la couverture de santé universelle lancée en 2011, qui concernait déjà les fonctionnaires et les travailleurs, a été élargi aux personnes sans ressources.
